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Chute de cheveux : Jusqu’à 30 % des femmes sont concernées

La calvitie n’est pas essentiellement une affaire d’homme. Les femmes dans la tranche d’âge de 50 à
60 ans, aussi sont affectées. Mais on en parle rarement. Le Dr Bevin Bhoyrul, dermatologue, explique la chute de cheveux chez la femme, l’impact sur leur vie et les traitements.

Contrairement à ce que nous pensions, la chute de cheveux est très commune. La calvitie chez les hommes est connue. Elle est acceptée comme un phénomène naturel au fur et à mesure qu’ils vieillissent. « Cette condition est aussi courante chez la femme. Le type de perte de cheveux le plus fréquent est le ‘Female Pattern Hair Loss’ (FPHL). Il affecte jusqu’à 30 % des femmes » fait comprendre le dermatologue, le Dr Bevin Bhoyrul. Ce problème survient généralement après 30 ans.

Un deuxième pic est noté après la ménopause notamment entre 50 et 60 ans. Mais comment reconnaître le FPHL ? Le dermatologue explique qu’il s’agit de réduction de la densité des cheveux sur le cuir chevelu frontale et aussi la partie mi- frontale. « Certaines femmes se plaignent des cheveux qui tombent après les avoir brossés ou rincés. D’autres indiquent qu’elles éprouvent une sensation de picotement ou de démangeaison quand les cheveux tombent » ajoute-t-il. Au fil du temps, les cheveux s’amincissent (diminution de la masse capillaire). « Dans la plupart des cas, les femmes ne remarquent pas cet amincissement avant d’avoir perdu au moins
50 % de leurs cheveux » dit le médecin.

Causes et traitements

Le Dr Bhoyrul indique qu’il existe différentes formes de perte de cheveux. Certaines femmes trouveront que la chute de cheveux ressemble à celle de l’homme, notamment l’amincissement des cheveux au niveau des tempes.

La cause de FPHL est principalement génétique. « Cela peut être du côté paternel comme maternel. Une femme peut souffrir de FPHL même si sa maman n’en a pas. Le Male Pattern Hair Loss est, lui, surtout causé par les testostérones, hormones sexuelles des hommes. Certaines personnes pensent que la testostérone joue aussi un rôle important dans le FPHL. La femme a également de la testostérone, mais a un faible taux en comparaison à l’homme », observe le dermatologue.

Le FPHL peut avoir des conséquences importantes. Les femmes sont soucieuses de leur apparence physique. La calvitie peut avoir un impact sur la vie du couple ou professionnelle. « Une baisse de l’estime de soi ou un manque de confiance peut être observé chez la patiente. Dans le passé, j’ai déjà parlé à des patientes qui me disent qu’elles refusent de quitter la maison de peur de recevoir des commentaires désobligeants » ajoute notre interlocuteur. Dans les cas les plus sévères, les femmes ont recours aux perruques.

Le médecin concède que le FPHL peut être difficile à traiter. « C’est un défi surtout quand les médicaments ne sont pas facilement disponibles. Auparavant, les médecins prescrivaient 5 % de la solution minoxidil ou spironolactone à l’oral pour combattre le FPHL. Ces dernières années, nous avons remarqué que des petites doses de minoxidil à l’oral ont révolutionné le traitement de FPHL. Durant ma carrière, nous avons réussi à stopper la perte de cheveux et même augmenter la densité chez les femmes qui souffrent de FPHL » fait-il ressortir. Il existe d’autres options, notamment des thérapies à base d’hormones pour traiter le FPHL. Chez celles dont le traitement médical n’a pas fonctionné, la greffe de cheveux peut être pratiquée.

« Autres traitements existent sur le marché, mais ils ne sont pas tout aussi efficaces. Il y a, notamment, la thérapie au laser à faible intensité, plasma riche en plaquettes et la Stemoxydine. Si aucun traitement n’a l’effet escompté, la patiente peut avoir recours à des options de camouflage, par exemple, les perruques, la fibre capillaire et le tatouage », conclut le médecin.

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