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Troubles de la mémoire : à partir de quel moment faut-il s’inquiéter ?

Avoir des trous de mémoire, c’est tout à fait normal. Il n’y a rien d’alarmant à cela, mais s’ils deviennent fréquents et qu’ils persistent, cela signifie qu’ils cachent peut-être quelque chose de plus grave. À partir de quel moment faut-il donc s’inquiéter ? Nous avons interrogé la Dr. Pascale Dinan, gériatre et présidente du groupement FIAPA, sur le sujet.

Un motif de consultation fréquent

« Les pertes de mémoire ou les oublis sont des motifs très fréquents de consultation, surtout quand la personne a un âge avancé. Cela peut être très angoissant », affirme la gériatre. Parfois, il arrive que les patients détectent eux-mêmes leurs troubles de la mémoire, mais bien souvent ce sont ses proches qui les remarquent. Et c’est à partir de ce moment-là que la famille prend rendez-vous chez un médecin avec la personne concernée.

Poser un diagnostic le plus tôt possible

Les troubles de la mémoire ne sont pas à prendre à la légère. Dès que l’on constate qu’un proche a des pertes de mémoire qui se répètent, il faut consulter pour qu’un diagnostic soit établi. Bien sûr, il nous arrive tous d’oublier. Nous ne pouvons pas nous souvenir de tout. Oublier de temps en temps est quelque chose de normal et même de sain, mais quand cela devient fréquent, il y a peut-être un souci.

Le diagnostic se fait sur des critères très précis. Tout d’abord, le corps médical classe les troubles de la mémoire en trois catégories : légers, modérés et sévères. Par exemple, une personne peut faire des erreurs dans sa prise de médicaments ou dans les numéros de téléphone, se tromper de transport et se perdre, entre autres. Quand les troubles de la mémoire sont sévères, ces derniers ont un impact sur la vie quotidienne, puisque certaines personnes atteintes peuvent avoir du mal à s’habiller, à se laver et à être propres. Enfin, les troubles de la mémoire sont souvent associés à des troubles de la parole et du savoir-faire.

Pour connaître l’origine de ces troubles, il est important pour le médecin d’être à l’écoute du patient et de sa famille et de l’interroger sur ses antécédents. Plusieurs tests seront ensuite effectués, tels que des évaluations, des bilans de santé sanguins et des examens radiologiques afin de déterminer l’origine des troubles de la mémoire. Quand les causes restent indéterminées, un neuropsychologue peut faire des examens complémentaires.

« Il faut savoir que toutes les démences ne sont pas liées à la maladie d’Alzheimer », souligne Pascale Dinan. Il existe, en effet, d’autres types de démence comme les démences vasculaires suite à un AVC. Et puis, certains troubles de la mémoire peuvent être associés à la prise de certains médicaments, à un syndrome confusionnel, à des problèmes de thyroïde, à une tumeur, etc.

Traitement et prise en charge des patients

Dès que le diagnostic est posé, le patient doit en être informé ainsi que sa famille. L’objectif est d’anticiper afin de mettre en place des mesures pour traiter et prendre en charge le problème. Dans le cadre d’une démence, il s’agira peut-être d’anticiper une aide sociale, humaine ou encore matérielle. Après le diagnostic, le rôle du médecin est d’accompagner le patient et sa famille, mais aussi de les conseiller. Il est important que le médecin fasse preuve d’une totale transparence envers eux.

Malheureusement, aujourd’hui, les solutions sont bien souvent trop médicamenteuses. Pourtant, il existe d’autres moyens pour traiter et prendre en charge les patients afin de permettre à ces derniers de les aider à mieux vivre avec la maladie.

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