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Quelle est l’importance des soins palliatifs oncologiques ?

Soutenir et accompagner les patients cancéreux, tel est le principe des soins palliatifs. À l’occasion de la Journée mondiale consacrée aux soins palliatifs, le Dr Sahiboullah Sohawon, MD (Liège), DES (Bruxelles), DIU (Paris V), DU (Paris VI), cancérologue et spécialiste des soins palliatifs à la Clinique Darné revient sur la prise en charge du cancer au stade avancé.

Les soins palliatifs concernent à la fois le patient et la famille. Il s’agit ici d’une approche multidisciplinaire, où plusieurs professionnels de la santé sont impliqués, en l’occurrence le cancérologue spécialiste, le médecin généraliste, l’infirmier, mais aussi les professionnels paramédicaux. D’autres conseillers interreligieux, des bénévoles des associations et des travailleurs sociaux font aussi partie des personnes concernées par les soins palliatifs.

« Les soins palliatifs représentent un pilier essentiel de la prise en charge du cancer au stade avancé. C’est une attention particulière aux symptômes physiques (douleur, nausée, vomissement, fatigue, insomnie, anorexie, troubles urinaires, difficultés respiratoires et perte de masse musculaire) et psychiques (trouble de l’adaptation et dépression, entre autres) du patient », explique le Dr Sahiboullah Sohawon, cancérologue et spécialiste des soins palliatifs à la Clinique Darné. Les soins palliatifs regroupent plusieurs spécialistes impliqués dans la prise en charge du patient atteint d’un cancer. Ainsi, outre le cancérologue, on retrouve le psychologue, la nutritionniste, la physiothérapeute, le logopède, la stomathérapeute et le pharmacien clinique.

Avec une population mauricienne vieillissante d’année en année, accompagné d’un nombre de nouveaux cas de cancers qui ne cesse d’augmenter (>2000 nouveaux cas en 2018), il est impératif de prodiguer des soins appropriés. De ce fait, soulager le patient de ses douleurs intenses, des nausées et vomissements incoercibles, rétablir la régularité du régime des selles et traiter les troubles urinaires, représentent le noyau principal de cette activité médicale selon le cancérologue. « Tous ces symptômes sont mis en adéquation avec l’évolution péjorative du cancer », précise-t-il.

« À titre d’exemple, le cancer du sein métastatique hormonosensible se traite initialement par une hormonothérapie antioestrogène et quand il devient hormonorésistant, par une chimiothérapie, le plus souvent orale chez les personnes âgées. L’âge avancé d’un patient devient rarement de nos jours un argument pour récuser un traitement adéquat. Idem pour le cancer de la prostate chez les hommes âgés. Par ailleurs, la surexpression de la protéine HER2 amène à une thérapeutique ciblée et souvent, les patients ont une survie globale supérieure à ceux qui ne l’expriment pas. En parallèle à ces traitements, les patients bénéficient des soins palliatifs qui leur procurent une qualité de vie sans trop de souffrance », fait ressortir le spécialiste des soins palliatifs.

Beaucoup de patients atteints de divers types de cancers voient leur maladie se propager aux os avec souvent une survie diminuée. « Récemment, une thérapeutique spécifique afin de retarder cette progression osseuse est envisageable chez ces patients en phase terminale, améliorant par la même occasion les douleurs osseuses intenses », conclut-il.

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