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Journée mondiale de l’allaitement : le lait maternel rend résistant aux maladies

Le lait maternel est crucial dans le processus de développement de l’enfant. L’allaitement protège le nourrisson en plus d’être bénéfique aux mères. Préconisé depuis des millénaires, il assure la bonne croissance du nouveau-né et le rend résistant à certaines maladies. Dr François Leung, pédiatre nous en dit plus.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) promeut activement l’allaitement maternel. Si l’allaitement au sein devenait une pratique quasiment universelle, on sauverait près de 800 000 enfants chaque année. « Le lait maternel humain est l’aliment idéal et spécifiquement adapté à l’espèce humaine. Il est d’une qualité irremplaçable et répond précisément aux besoins du bébé », explique Dr François Leung.

Le pédiatre explique que le lait maternel contient du sucre, des protéines, des lipides, des vitamines et des oligoéléments. En plus de plusieurs autres substances qui apportent un effet bénéfique additionnel à la santé de l’enfant. Notamment, des facteurs de croissance, de maturation intestinale, de défense immunitaire tels que les oligosaccharides, nucléotides, anticorps et même des cellules de défense vivantes, des enzymes et des hormones.

Les bienfaits

« Le lait maternel contient tous les nutriments nécessaires qui assurent une croissance optimale et un bon développement du bébé. Sa composition qualitative unique lui confère une bonne digestibilité et une capacité de protection contre les infections, l’allergie, l’asthme et les maladies cardiovasculaires ». Étant le meilleur aliment chez le bébé, il contribue, ainsi, au capital santé pour toute la vie.

Le lait maternel est d’une qualité irremplaçable et répond aux besoins du bébé. Dr Leung précise qu’il n’y a pas d’âge-limite pour allaiter. Toutefois, selon l’OMS, l’allaitement doit se faire jusqu’à six mois. Au-delà, il est recommandé de commencer la diversification alimentaire, tout en poursuivant le lait maternel jusqu’à l’âge de deux ans ou plus. « L’allaitement peut se faire à la demande du nourrisson soit chaque trois à quatre heures. »

Les bienfaits du lait maternel sont nombreux. Chez l’enfant, il favorise une croissance normale jusqu’à l’âge de six mois, favorise le développement cérébral et rétinien, la maturation d’une flore intestinale saine, renforce le système immunitaire, diminue la fréquence et la gravité des infections ORL, diminue l’allergie et l’asthme, prévient l’obésité durant l’enfance et l’adolescence, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 1.

« Chez la maman, l’allaitement maternel a un rôle protecteur, notamment, contre le cancer du sein et de l’ovaire. Il aide à diminuer les risques d’ostéoporose et de saignements après l’accouchement et permet une perte de poids », fait ressortir le pédiatre. De plus, l’allaitement maternel est un moment privilégié d’échanges au cours desquels un tendre contact corps à corps entre la maman et son bébé entraîne une confiance mutuelle et crée des liens psychoaffectifs.

Une étude sur l’allaitement, menée par l’Institut de Santé de Maurice sous l’égide du ministère de la Santé, révèle que seulement 25 % des mamans interviewées ont allaité leur bébé durant les six premiers mois après l’accouchement. Un chiffre qui devrait être ramené à 50 % comme préconisé par l’OMS.

« Toute femme est en mesure d’allaiter son bébé. Le fait de ne pas avoir réussi du premier coup n’est pas un problème. Il faut bien se remettre à l’aise, ensuite présenter le bébé face au sein et faire que la partie pigmentée du sein soit dans la bouche du bébé qui pourra, alors, commencer à téter », indique Dr François Leung.

Certes, l’allaitement a son lot d’inconvénients. Il est conseillé aux mères qui ont des douleurs de laisser les seins « se reposer » entre les tétées. D’autres mamans souffrent d’un surplus de lait. « Je recommande de recueillir le lait de façon aseptique et de le conserver correctement dans un biberon stérile au réfrigérateur. Le lait peut ensuite être réchauffé et donné au bébé par quiconque en l’absence de la maman. »

Une alimentation saine de la mère est importante. Une femme qui allaite doit manger de façon variée et équilibrée et boire jusqu’à 1.5 à 2 litres d’eau par jour. Elle doit éviter l’alcool, le tabac et l’excès de café. « Le goût de certains aliments, peut être retrouvé dans le lait, ce qui peut faciliter l’introduction de nouveaux aliments au cours de la diversification alimentaire après l’âge de six mois. »

Que faire en cas d’allergie au lactose ?

Il ne s’agit pas d’une vraie allergie, mais plutôt d’une intolérance au lactose – que l’on retrouve dans le lait maternel – par insuffisance enzymatique lactasique. Dans ce cas, le bébé peut présenter des ballonnements abdominaux, des coliques et des troubles de transit. En cas de véritable intolérance, il existe des préparations infantiles sans lactose que le médecin peut prescrire.

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