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La maladie de parkinson peut être prévenue

1 % de la population, âgée de 65 ans et plus, et 3 % des 85 ans et plus sont touchés par la maladie de Parkinson. C’est ce qu’affirme le Dr Harrish Reesaul, neurologue à l’hôpital Victoria. Il était l’invité de l’émission Xplik ou K santé de Radio Plus.

Le Dr Harrish Reesaul, neurologue était l’invité de Caroline et de Mélanie Valère.

«La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative et progressive, les symptômes vont empirer et la personne va perdre ses facultés motrices », explique le Dr Harrish Reesaul. Parmi les symptômes de la maladie : le tremblement d’un doigt ou de la main au repos. « C’est souvent asymétrique, c’est-à-dire qu’un côté du corps sera plus affecté que l’autre. ».

Avec le temps, les mouvements de la personne sont plus lents et le corps se raidit, entraînant un manque de stabilité qui génère de fréquentes chutes. Cela s’explique par la dégénérescence des neurones responsables des mouvements chez chaque individu. « Cela arrive quand un des neurotransmetteurs, la dopamine, est en baisse dans le corps de la personne », dit-il. Les premiers signes de la maladie apparaissent quand la dopamine est arrivée à un stade de dégénérescence de 60 %. (Voir hors texte).

Selon le Dr Reesaul, les hommes sont plus touchés que les femmes par la maladie de Parkinson, et les personnes âgées davantage que les jeunes. Pour les hommes, c’est parce qu’ils sont plus exposés aux facteurs environnementaux qui peuvent provoquer la maladie telle que l’exposition aux herbicides et pesticides.

Bien que la maladie touche principalement les personnes âgées, cela n’exclut pas celles de moins de 50 ans mais c’est rare. Avec le vieillissement de la population, le nombre de cas de la maladie de Parkinson devrait augmenter, soutient le médecin. « C’est inévitable mais la maladie, peut être prévenue et il suffit, comme c’est le cas pour de nombreuses maladies, d’avoir une bonne hygiène de vie, une alimentation saine et équilibrée et la pratique d’une activité physique régulière », précise le neurologue. « Si on a la sérénité et une bonne hygiène de vie, les risques sont moindres d’avoir la dégénération des neurones. »

Comme mesures préventives les plus communes, le médecin conseille de diminuer le stress, de prendre des antioxydants comme le thé vert et des aliments qui contiennent des omégas (poissons, saumons etc.). La maladie a plusieurs stades : léger, modéré et sévère, ajoute le médecin. Au stade léger, les tremblements sont présents. Quand c’est modéré, la personne peut avoir des difficultés pour se déplacer tandis qu’au stade sévère, elle se retrouve en chaise roulante ou alitée et les médicaments ne servent plus à rien pour soulager les tremblements. « Elle peut perdre la mémoire et ses facultés cognitives vont diminuer. »
Au fur et à mesure que la maladie progresse, on a du mal à effectuer certaines tâches. L’encadrement familial est importante, insiste le DrReesaul, afin de bien soutenir le malade. « Il faut se serrer les coudes et aider la personne du mieux qu’on peut. » D’autant qu’elle sait qu’il n’y a pas de guérison et que son état va empirer. « Nous devons lui donner les soins et l’attention qu’elle mérite pour l’aider en tout et pour tout au quotidien et il faut la sortir de temps en temps pour qu’elle ne se déprime pas », conclut-il.

Les symptômes

Les signes sont assez difficiles à reconnaître mais on peut remarquer qu’une personne est plus lente dans ses mouvements et dans l’accomplissement des tâches quotidiennes. Au fur et à mesure que la maladie va progresser, la personne peut développer des symptômes plus sévères. Sa voix devient lente et monotone et elle ne peut plus parler à haute voix. Il y a aussi la perte d’une bonne coordination de ses mouvements. Mais seul un médecin peut déterminer si la personne est atteinte de la maladie de Parkinson. Le diagnostic se fait de manière clinique à travers plusieurs signes et l’expression du visage. Si besoin est, un scan et un examen sanguin sont effectués pour confirmer le diagnostic et exclure la possibilité d’une autre maladie. Il est à noter qu’il y a une grande différence entre la maladie de Parkinson et l’Alzheimer. Les deux sont des maladies dégénératives mais pour l’Alzheimer, ce n’est pas les mouvements qui sont affectés mais la mémoire. Cependant au fur et à mesure que la maladie de Parkinson se développe, il peut avoir des signes de démence, des problèmes de cognition comme des pertes de mémoire et des changements dans la manière de vivre et l’élocution.

Traitements

Il n’y a pas de guérison pour la maladie de Parkinson. Le traitement est symptomatique avec la prise de médicaments qui vont aider à contrôler les tremblements de la personne. Cela peut soit les diminuer ou les rendre inexistants. Il y a aussi des médicaments pour lutter contre la raideur du corps. Si la dopamine est en baisse, le patient peut avoir des médicaments qui stimulent sa production. Des médicaments contenant la dopamine peuvent être prescrits. Il y a aussi des médicaments qui peuvent aider à empêcher la diminution de la dopamine. La physiothérapie, la kinésithérapie, la danse ou le yoga sont recommandés. Ce sont des formes de thérapie qui peuvent aider à assouplir les muscles et rendre les mouvements du patient plus fluides. Des traitements chirurgicaux sont possibles au fur et à mesure que la maladie progresse. Parmi, il y a la ‘deep brain stimulation’. Cela consiste à introduire des électrodes dans le corps de la personne. Il y a aussi une méthode où le patient peut recevoir ses médicaments directement à travers l’intestin (Duopa). La pallidectomie est un autre traitement et il s’agit d’enlever une partie du cerveau pour mieux contrôler ou diminuer les tremblements du patient. D’autres techniques sont encore au stade d’études.

Les facteurs de risque

Les produits chimiques, comme les herbicides et les pesticides, doivent être évités. Ceux qui les utilisent dans l’agriculture devraient porter des équipements de protection appropriés. Il est aussi recommandé de bien laver les fruits et légumes avant de les consommer. Ceux qui pratiquent un sport de combat (boxe, karaté, etc.) devraient faire preuve de vigilance et éviter de recevoir des coups à la tête.

La maladie de Parkinson a aussi un facteur génétique. Ainsi, une personne qui a déjà un proche qui en souffre a plus de risques que les autres d’en être affectée. Mais le stress est aussi un autre facteur de risque

À éviter

Les boissons alcoolisées et les drogues sont à proscrire tout comme les ‘fast-foods’, les aliments trop sucrés, gras, salés et épicés. Les fruits et légumes doivent être bien lavés avant d’être consommés afin de les débarrasser de toute trace d’herbicide ou de pesticide.

Ceux qui souffrent de Parkinson doivent aussi éviter les aliments qui contiennent les protéines tels les grains secs et les viandes rouges qui sont difficiles à digérer. Il est recommandé de manger léger même s’il faut des petits repas, plusieurs fois à intervalles réguliers.

 

Équipe Xplik ou K santé

Mail : [email protected]
SMS : Xplik sur le 8400
Adresse : Xplik ou K santé, Radio Plus,
4B, Rue Labourdonnais, Port-Louis.

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