Hygiène de vieSliderSommeil

Améliorer son sommeil pour une meilleure santé intestinale ?

De nouvelles recherches préliminaires ont montré que le fait de ne pas bien dormir pouvait avoir un effet délétère sur la santé intestinale, mais aussi entraîner d’autres maladies.

Cette petite étude (sur seulement 26 personnes), menée par des chercheurs de la Nova Southeastern University (NSU) américaine visait à savoir si la qualité du sommeil pouvait avoir un impact sur la santé du microbiome, c’est à dire l’ensemble des micro-organismes que contient le corps humain (les bactéries, les virus, les champignons) et leur matériel génétique trouvé dans l’appareil digestif.

La science s’intéresse de plus en plus aux effets du microbiome sur la santé depuis quelques années, plus particulièrement à la diversité des micro-organismes présents et leur lien avec certaines maladies.

Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont donc demandé à 26 hommes de porter pendant 30 jours un bracelet de suivi (Actiwatch), un appareil qui indique la qualité et la durée du sommeil en mesurant l’heure du coucher, du lever, la durée totale de sommeil et le nombre de réveils nocturnes. La flore intestinale des participants a bien évidemment également été analysée.

Leurs conclusions, relayées par la revue PLoS ONE, ont montré qu’en augmentant l’efficacité du sommeil (le pourcentage du temps passé endormi dans le lit) et la durée totale du sommeil, il en découlait un microbiome plus divers, c’est à dire beaucoup plus sain.

“A partir de recherches précédentes, nous pensons qu’une mauvaise qualité de sommeil exerce probablement un fort effet négatif sur la diversité de la santé intestinale/microbiome”, a commenté l’auteur de l’étude, Jaime L. Tartar. “Nous savons que le sommeil est en quelque sorte le ‘couteau suisse de la santé'”, ajoute-il. “Une bonne nuit de sommeil peut entraîner une amélioration de la santé, et un manque de sommeil peut avoir des effets délétères. Nous avons tous entendu parler des études qui ont montré qu’un manque de sommeil pouvait entraîner des troubles médicaux sur le court terme (stress, problèmes psychosociaux) et sur le long terme (maladies cardiovasculaires, cancer). (…) La qualité de sommeil a un effet sur de nombreuses facettes de la santé humaine.”

L’auteur de l’étude a aussi noté que la diversité du microbiome intestinal, ou plutôt le manque de diversité, avait été associé par le passé à la maladie de Parkinson, à des maladies auto-immunes, à l’anxiété et à la dépression. Plus le microbiome intestinal est divers, plus la personne est susceptible de jouir d’une meilleure santé globale.

Bien que la génétique puisse jouer un rôle dans cette diversité, des médicaments peuvent aussi avoir un effet, tout comme l’alimentation. La consommation d’aliments riches en prébiotiques et probiotiques, comme la choucroute et les yaourts, permet de doper la présence de bonnes bactéries dans la flore intestinale.

L’autre auteur de cette étude, le professeur Robert Smith, a expliqué que “ces résultats préliminaires sont prometteurs, mais il nous reste plus à apprendre. Mais à terme, les personnes pourront prendre des mesures pour manipuler leur microbiome intestinal en vue de mieux dormir la nuit.”

Vos Commentaires

Défi Santé

Une publication du Le Défi Media Group 4B, Rue Labourdonnais, Port-Louis Tél : +230 207 06 66

Articles Liés

Back to top button
Click to listen highlighted text!