Journée internationale de la sage-femme : 200 bébés sont venus au monde depuis le début du confinement

Confinement ou non, une naissance n’attend pas. A Maurice, 200 bébés sont venus au monde dans les hôpitaux depuis le début du confinement. On ne peut que dire merci aux sages-femmes qui célèbrent, ce 5 mai, la Journée internationale de la sage-femme.
Sage-femme de profession, Hema Buckhory, qui est aussi la secrétaire de la GSEA Midwife Cadre, n’est pas peu fière du travail abattu par ses consœurs depuis que le pays est en confinement. « Bien qu’on ne peut se célébrer ensemble la Journée internationale de la sage-femme, en raison du confinement, on peut quand même réfléchir sur ce merveilleux métier qui est d’accompagner les futures mamans durant leurs grossesses » dit-elle.

Elle explique qu’une femme enceinte peut suivre des traitements au deuxième ou troisième mois de sa grossesse. Le suivi médical consiste entre autres, la mesure de la tension artérielle, l’analyse du sang, de l’urine et la prise du poids. Par leur travail, les sages-femmes contribuent ainsi à diminuer le taux de mortalité chez les femmes et les nouveaux nés.
Notre interlocutrice explique qu’il est aussi important de préparer la femme mentalement à l’accouchement surtout si c’est son premier enfantement. « Le métier de sage-femme est une vocation. Elle doit aimer la communication, le rationnel que ce soit avec les femmes enceintes et celles qui ont déjà enfanté tout en s’occupant de la santé du nouveau-né » souligne-t-elle.
En cette période de confinement, les sages-femmes multiplient les précautions sanitaires lors des accouchements et dans les salles explique Hema Buckhory. « Toutes les précautions sont prises pour éviter tout risque de contagion tant pour la maman que pour le nouveau-né » dit-elle. Les visites des parents sont aussi limitées. Ce qui explique qu’aucun cas de covid-19 n’a été détecté dans les maternités du pays.
De son côté, le président de la Government Services Employees Association(GSEA), Radhakrishna Sadien, regrette la lenteur du ministère de la Santé dans l’élaboration des cours menant à un diplôme en sage-femme comme recommandé dans le rapport du PRB de 2008. « C’est triste de constater que les sages-femmes sont plus ou moins négligées dans le domaine de la formation » dit-il. En cette journée de la sage-femme, il salue aussi le dévouement de ces femmes qui jouent un rôle primordial dans la naissance des enfants.
Article rédigé par Mario Boutia