Etude clinique : CIDP lance un appel aux volontaires souffrant d’eczéma
Objectif : mieux comprendre les effets d’une crème apaisante, c’est dans cette optique que le Centre International de Développement Pharmaceutique (CIDP) lance une étude clinique pour mieux comprendre l’eczéma chez les Mauriciens et trouver les traitements adaptés. Basé au BioPark à Socota Phoenicia, le centre est, actuellement, à la recherche de volontaires, adultes et enfants, ayant une peau sèche à très sèche et un eczéma léger à modéré
L’eczéma est une maladie cutanée inflammatoire provoquant des démangeaisons, de la sécheresse, des éruptions et des plaques squameuses. Environ 10 à 20 % des enfants et des adolescents souffrent de dermatite atopique, qui peut gravement affecter leur qualité de vie. Pour aborder spécifiquement l’eczéma chez les plus jeunes, le CIDP mènera, en parallèle, une campagne de sensibilisation afin de discuter des symptômes, des causes et des options de traitement adaptées aux plus jeunes. Le Dr Gitanjali Petkar, dermatologue et experte en recherche clinique au CIDP, apportera son éclairage sur les types d’eczéma, leurs causes et les méthodes de traitement. L’étude clinique portera ainsi sur l’évaluation d’une crème apaisante pour le corps, conçue pour soulager les symptômes de l’eczéma.
Il existe deux types d’eczéma, explique le Dr Petkar : la dermatite exogène, causée par des facteurs externes comme les allergies, les irritants ou certains médicaments, et la dermatite endogène, liée à des causes internes. Cette dernière inclut la dermatite atopique (affection chronique souvent liée à des antécédents familiaux d’allergies), séborrhéique (plaques rouges et squameuses, souvent localisées sur le cuir chevelu ou le visage), l’eczéma discoïde (plaques rondes sur les bras, les jambes ou le tronc) et le lichen simplex (épaississement de la peau dû au grattage). Il est essentiel de sensibiliser le public à ce sujet. L’eczéma sur peau foncée a des particularités spécifiques qui le rendent plus difficile à diagnostiquer, comme une inflammation moins visible et des zones d’hyperpigmentation. Cette spécificité peut amener à sous-estimer la gravité de la maladie », ajoute-t-elle.
L’eczéma causé par des facteurs externes peut être entièrement traité. En revanche, l’eczéma d’origine interne ne peut pas être totalement guéri, mais il peut être bien contrôlé et maintenu en rémission. Pour gérer l’eczéma, il est important de connaître les déclencheurs des poussées et de développer une routine de bain et d’hydratation qui protège et maintient la peau en bonne santé. Les traitements topiques, tels
que les émollients, les stéroïdes et les agents anti-inflammatoires, sont couramment utilisés pour gérer l’eczéma. Les émollients aident à hydrater et apaiser la peau, en la maintenant hydratée et en prévenant la sécheresse. Chez les enfants, la méthode “tremper et sceller” peut-être particulièrement efficace (voir hors-texte).
Le CIDP a déjà mené plusieurs études cliniques sur des maladies cutanées, incluant la dermatite atopique et la dermatite séborrhéique, avec des résultats encourageants pour les patients. Cette nouvelle étude sur l’eczéma marque une avancée dans l’accompagnement des patients mauriciens et la sensibilisation des familles.
Les personnes souffrant d’eczéma qui souhaitent participer à l’essai clinique peuvent contacter le CIDP au 4012600 ou s’enregistrer sur le site internet du centre : https://volunteers-mu.cidp-cro.com/
L’eczéma à Maurice
Les statistiques de 2022 du ministère de la Santé indiquent que l’eczéma est répandu à Maurice avec plus de 9 800 nouveaux cas. Environ 10 à 20 % des enfants sont touchés. Chez les bébés et les tout-petits, ça commence souvent sur le visage, les coudes et les genoux, mais pas dans la zone de la couche. Chez les enfants plus grands, ça se voit surtout dans les plis des coudes, des mains et des genoux. La peau devient sèche, rouge et épaisse, et ça gratte beaucoup. La dermatite atopique, la dermatite de contact et l’eczéma de stase sont les formes les plus courantes chez les Mauriciens. Cette prévalence est influencée par des facteurs environnementaux tels que le pollen, la poussière, la chaleur, la transpiration et les produits ménagers.
La méthode “tremper et sceller”
- Faire prendre à l’enfant un bain d’eau tiède pendant cinq à dix Utiliser un nettoyant doux sans savon et éviter de frotter la peau affectée.
- Après le bain, sécher doucement la peau avec une serviette en la laissant légèrement
- Appliquer un médicament topique sur les zones affectées selon les
- Dans les trois minutes suivant le bain, appliquer généreusement une crème hydratante sur tout le corps de l’enfant. Il est crucial de le faire rapidement pour éviter que la peau ne devienne encore plus sèche.
- Attendez quelques minutes pour que la crème hydratante pénètre bien avant d’habiller l’enfant.