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Nutrition : Le défi de manger sainement

Après le premier mois de l’année, qu’en est-il des résolutions prises ? Le Mind Body Eating Coach, Bilaal Adam Essackjee, estime que ces engagements ne durent parfois pas plus de cinq semaines. Pour adopter une alimentation saine en 2025, il partage quelques conseils essentiels.

Le Mind Body Eating Coach, Bilaal Adam Essackjee.

« Vous vous êtes engagé à améliorer votre alimentation et de manger plus sainement en 2025 ? Mais voilà, vous avez déjà abandonné votre régime ou regrettez votre abonnement annuel à la salle de sport. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. La triste réalité est que la plupart des engagements pris en début d’année ne tiennent même pas cinq semaines », explique Bilaal Adam Essackjee.

Selon le US News & World Report, environ 80 % des résolutions du Nouvel An échouent, la majorité des personnes les abandonnant dès la mi-février. Pourquoi ces bonnes intentions s’évaporent-elles si vite ? Est-ce dû à la nature éphémère de la mentalité « New Year, New Me », au manque de motivation ou de volonté ? Et pourquoi les régimes, en particulier, sont-ils si difficiles à maintenir ?

Une réalité inquiétante

Les faits sont clairs : 95 % des régimes ne fonctionnent pas. « Si un médecin vous prescrivait un médicament avec seulement 5 % d’efficacité, le prendriez-vous ? Probablement pas. Pourtant, c’est exactement ce que proposent les régimes et les plans minceur lorsqu’ils prétendent offrir une solution durable à la perte de poids », explique Bilaal Adam Essackjee.

Les régimes ne sont pas conçus pour durer. « Ce n’est pas naturel. Si vous perdez du poids et n’arrivez pas à le maintenir, ce n’est pas un échec personnel. Ce sont les régimes et la culture du régime qui échouent », affirme le coach.

Les chiffres sont alarmants : les personnes qui suivent des régimes ont huit fois plus de risques de développer un trouble du comportement alimentaire. Pourtant, dans notre société, les régimes sont si normalisés qu’il devient presque embarrassant de ne pas en suivre un. À l’inverse, les troubles alimentaires restent un sujet tabou, malgré les graves conséquences qu’ils entraînent sur la santé.

« Ce n’est pas parce qu’une pratique est répandue qu’elle est juste », souligne-t-il. Parmi les effets secondaires les plus courants des régimes, on retrouve le manque d’énergie, les troubles du sommeil, une augmentation des symptômes dépressifs, des problèmes gastro-intestinaux et une baisse de l’estime de soi. « Et c’est un cercle vicieux, sans oublier l’effet yo-yo », ajoute-t-il.

D’ailleurs, selon une étude du New England Journal of Medicine, les fluctuations de poids liées aux régimes augmentent le risque de maladies cardiaques. Pour préserver sa santé, mieux vaut privilégier une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, plutôt que de s’en remettre aux promesses illusoires des régimes.

Le corps a besoin d’un apport énergétique suffisant pour assurer ses fonctions quotidiennes de base. Un déficit prolongé peut entraîner de graves conséquences sur la santé, notamment le développement de troubles du comportement alimentaire tels que :

  • Anorexie mentale
  • Trouble de l’alimentation sélective et évitante
  • Hyperphagie boulimique
  • Boulimie
  • Orthorexie
  • Pica
  • Trouble de la rumination

Vers une approche plus équilibrée

Selon les études, 35 % des régimes deviennent obsessionnels, et 20 à 25 % d’entre eux évoluent vers un trouble alimentaire. Les régimes restrictifs sont ainsi considérés comme un facteur prédictif de trouble du comportement alimentaire, exposant ceux qui s’y soumettent à des risques bien réels.

Bien que toutes les personnes suivant un régime ne développent pas forcément un trouble alimentaire, les chiffres montrent qu’un nombre significatif d’entre elles en souffre. Une approche plus équilibrée de l’alimentation, axée sur la santé plutôt que sur la restriction, semble donc essentielle pour prévenir ces dérives. « De plus en plus de jeunes entament des régimes, y compris ceux dont la croissance n’est pas achevée. Plus préoccupant encore, certains pratiquent l’haltérophilie, tout en prenant des compléments alimentaires », constate-t-il.

Weight cycling : un risque accru de diabète

À force d’enchaîner les régimes, il y a un risque élevé de tomber dans le « weight cycling », un phénomène où l’on perd et reprend régulièrement du poids. « Ces fluctuations peuvent sembler anodines, mais des études suggèrent qu’elles pourraient avoir un impact sur la santé et augmenter le risque global de diabète », explique le coach. Le phénomène du régime yo-yo est particulièrement préoccupant, car il favorise le développement de troubles métaboliques. Il est donc essentiel de privilégier une approche durable et équilibrée de l’alimentation. Éviter les régimes restrictifs à répétition, notamment à certaines périodes de l’année, est une étape clé pour protéger sa santé et son bien-être.

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