Hygiène de vieSliderSommeil

Les ados couche-tard augmenteraient leur risque d’asthme et d’allergies

De nombreux parents se soucient déjà de l’heure tardive du coucher de leurs adolescents et des effets sur leurs résultats scolaires et leur humeur. De nouvelles recherches ont montré que cette mauvaise habitude qui entraîne forcément un horaire de lever plus tardif pourrait aussi avoir des conséquences sur la santé des jeunes. Ils seraient plus sujets à l’asthme et aux allergies que les adolescents qui se couchent tôt et se lèvent de bonne heure.

Une étude menée par l’institut espagnol Barcelona Institute for Global Health a pris en compte des données concernant 1.684 adolescents âgés de 13 à 14 ans résidant dans l’Etat indien du Bengale-Occidental. Les sujets étaient suivis dans le cadre de recherches sur la prévalence des facteurs de risques de l’asthme et de diverses allergies.

Les adolescents devaient rapporter s’ils avaient ressenti par le passé ou s’ils souffraient actuellement de symptômes respiratoires (respiration sifflante, asthme), ou de rhinite allergique (éternuements, écoulements du nez). Ils devaient aussi répondre à des questions concernant leurs habitudes de sommeil, comme l’horaire auquel ils commençaient à ressentir de la fatigue, à quelle heure ils se réveillaient et s’ils se sentaient fatigués au réveil pour évaluer leur chronotype. En fonction de leurs réponses, les adolescents ont été classés en trois catégories, les sujets “du soir”, ceux “du matin” ou les “intermédiaires” entre les deux.

On notera que l’étude est entièrement fondée sur les déclarations des jeunes et non sur des mesures objectives.

Leurs résultats, relayés par le site ERJ Open Research, ont montré que les ados qui étaient plus du soir semblaient afficher un risque triplé d’asthme et doublé de rhinite, en comparaison avec les sujets qui étaient plus du matin, qui se couchaient plus tôt et se levaient plus tôt.

Même si l’association n’était pas aussi forte pour les sujets de chronotype intermédiaire, ces derniers affichaient des risques significativement plus élevés que les lève-tôt.

Leurs résultats restaient avérés même après la prise en compte de facteurs de risques pouvant influer sur l’asthme et les allergies, comme leur lieu de résidence, s’ils étaient exposés au tabagisme passif et s’ils possédaient un animal domestique.

Bien que des recherches précédentes avaient déjà établi de forts liens entre les symptômes asthmatiques et l’horloge interne, les chercheurs précisent que c’est la première fois qu’une étude s’intéresse à l’heure de lever et de coucher des ados pour déterminer les risques d’asthme.

“Nous ne pouvons pas être certains que le fait de veiller tard cause l’asthme, mais nous savons que la mélatonine (l’hormone du sommeil) est souvent désynchronisée chez les couche-tard et que cela pourrait, en retour, influencer la réponse allergique des adolescents”, a expliqué le principal signataire de l’étude, le Dr Subhabrata Moitra, qui travaille désormais à l’Université d’Alberta, au Canada.

“Nous savons aussi que les enfants et les jeunes sont de plus en plus exposés à la lumière des téléphones mobiles, des tablettes, et d’autres appareils, et qu’ils tendent à se coucher plus tard”. Et d’ajouter qu’il est nécessaire d’encourager les jeunes à mettre de côté leurs appareils électroniques et se coucher plus tôt pour faire reculer leur risque de devenir asthmatiques ou allergiques.”

Bien que les chercheurs n’aient pas pu prendre en compte le nombre exact d’heures de sommeil des sujets, le Dr Moitra et son équipe espèrent poursuivre ces recherches en introduire des mesures objectives des heures de sommeil des participants et de leurs fonctions pulmonaires.

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