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Journée du célibat : peut-on vivre sans sexe ?

Le sexe est considéré comme un besoin physiologique de l’homme. Pour la sexologue Thérèse Hargot, le sexe n’est pas un besoin, par contre, l’amour l’est. À l’occasion de la Journée internationale des célibataires, célébrée le dimanche 11 novembre, on revient sur la différence entre le besoin, la pulsion et le désir sexuel qu’évoque la sexologue dans son livre « Aime et ce que tu veux, fais-le ! », paru en avril 2018.

Pour Thérèse Hargot, le sexe est, certes, nécessaire à la reproduction de l’espèce humaine et en cela on dira que c’est un besoin. Par contre, « l’être humain peut vivre, et même bien vivre, sans avoir de rapports sexuels ». Quant à la pulsion sexuelle, c’est autre chose. « Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la pulsion sexuelle n’est pas d’origine sexuelle », explique-t-elle dans son dernier livre « Aime et ce que tu veux, fais-le ! » sorti en avril 2018. Cet ouvrage inclut différents thèmes tels que le célibat, le mariage, le divorce, la pornographie, l’avortement, l’homosexualité, ainsi que la pédophilie.

Les frustrations, les angoisses, le stress, les tensions et l’ennui accumulés cherchent à être évacués au travers du plaisir sexuel, qui apporte une détente, un soulagement. Le désir, quant à lui, naît dans la relation avec l’autre. « C’est parce que nous avons passé un bon moment ensemble que je trouve la personne superbe, qu’elle m’attire et que je désire vivre un acte sexuel avec elle », souligne la sexologue dans son livre. D’ailleurs, elle estime que les femmes ont un radar et qu’elles savent parfaitement si la demande est d’origine pulsionnelle ou d’origine relationnelle.

L’abstinence

Se priver de sexe pendant le célibat a aussi ses avantages. Le sexe est un besoin naturel. C’est un fait, et s’en priver n’est pas chose facile pour certains. Pourtant, faire une petite coupure avec sa sexualité comporte plusieurs avantages, dont celui de se recentrer sur soi-même.

Ainsi, l’abstinence pourrait être un bon moyen de redécouvrir sa sexualité. Après un temps de pause, on se redécouvre et surtout on redécouvre son partenaire après le célibat. On pourrait presque comparer la reprise à sa première fois. L’émotion est presque la même. L’abstinence peut agir comme une détox qui aide à avoir un nouveau dynamisme pour le sexe. La libido monte en flèche après un temps d’absence et on peut retrouver les émois des premiers temps.

Par la suite, cette pause permet aux couples de mieux se ressourcer et s’aimer, car l’emphase est alors mise sur les petites attentions. Les caresses et les baisers remplacent alors les relations sexuelles. C’est le meilleur moyen de casser la routine et la monotonie. On se prive pendant un certain temps pour mieux s’aimer par la suite.

Toutefois, cette abstinence doit être volontaire. Au cas contraire, cela peut créer des frustrations et là, les effets sont plutôt néfastes sur le moral et sur sa sexualité. Et pendant ce temps d’abstinence, il est important de savoir canaliser ses énergies. Il est alors conseillé de faire du sport ou alors de pratiquer le yoga et la méditation, une activité physique douce.

Les asexuels

Désintérêt total pour le sexe. Cela existe. Il s’agit des asexuels qui n’ont ni l’envie ni le besoin d’avoir une vie sexuelle. L’asexualité concerne les célibataires, mais aussi des personnes en couple qui ne donnent pas une importance significative à l’acte sexuel.

Pour ceux qui sont en couple, cela peut être frustrant pour un des deux partenaires. Il faut qu’ils en parlent, car pour la personne asexuelle, ne pas avoir envie est tout à fait normal alors que son partenaire pourrait attendre beaucoup plus. En effet, on reconnait un asexuel par son abstinence sexuelle. Sans se forcer, ni à se sacrifier, l’asexuel n’a pas de désir ou d’attirance sexuelle.

  • Autre point : c’est la société qui nous fait croire que la sexualité est indispensable à la vie. Toutefois, certaines personnes peuvent ne pas partager cette opinion et pour celles-ci, d’autres centres d’intérêt prennent le dessus. L’asexualité est même devenue une orientation sexuelle tout comme l’hétérosexualité, l’homosexualité et la bisexualité.
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