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La solitude : ce mal qui guette nos aînés

Après la retraite, les personnes âgées font souvent face à la solitude. Esseulées, elles doivent remplir leur journée et trouver de quoi s’occuper pour ne pas subir les conséquences de l’oisiveté. Raj Jaddoo, le président du Senior Wellness, évoque les dangers de l’isolement.

Avec le vieillissement de la population, de plus en plus de personnes âgées souffrent de solitude. On associe ce mal avec la sensation de tristesse, d’un manque d’affection et de privation et le risque de voir surgir une dépression chez les personnes solitaires est réel. « Nous avons remarqué que les seniors qui ne sortaient pas ont tendance à vivre dans la déprime. Ils sont résignés et n’attendent plus rien de la vie alors qu’après la retraite, on les encourage à mieux profiter de cette nouvelle liberté », explique Raj Jaddoo, le président du Senior Wellness Club.

Son club existe depuis cinq ans et le but principal est d’encourager les seniors à sortir et surtout à se retrouver en communauté. « Vivre seul augmente les risques d’un mode de vie peu saine. Par exemple, les seniors fument beaucoup plus quand ils sont seuls ou alors n’ont pas une alimentation équilibrée et n’ont aucune activité physique. Ce mode de vie est surtout mauvais pour la santé mentale », fait-il comprendre, tout en indiquant que le stress chez les seniors devient un fléau social.

S’entourer des gens pour lutter contre la solitude

Après la retraite, l’oisiveté est déconseillée. Il faut éviter de rester toute la journée chez soi. Au Senior Wellness Club, un calendrier d’activités est proposé à ses membres afin de mieux s’épanouir. Chaque samedi, ils se retrouvent au club à Les Casernes, à Curepipe. Au programme : séance de thérapie du rire, qi gong, yoga et autres activités ludiques incluant des jeux de société. Ensuite, les sorties dans la nature sont aussi privilégiées. Le début de 2019 sera marqué par une sortie à la Vallée d’Osterlog, prévue pour bientôt.

La solitude accroît le risque de mourir d’une crise cardiaque

Vivre seul et voir peu de monde accroît le risque de mourir d’une crise cardiaque ou d’AVC, a indiqué une étude réalisée auprès de quelque 479.000 personnes, qui ont répondu à des questions pour savoir si elles étaient “socialement isolées” (combien de personnes elles voyaient, à quelle fréquence elles sortaient et si elles se sentaient seules). « L’isolement social et le sentiment de solitude sont associés à un risque plus élevé d’infarctus grave du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC)», écrivent les chercheurs dans la revue médicale Heart. « L’isolement social semble rester un facteur de risque de mortalité indépendant après un infarctus ou un AVC », ajoutent-ils. Vivre seul augmente ainsi la mortalité de 32% après un infarctus ou un AVC.

Sortir de chez soi tous les jours augmente l’espérance de vie

Une étude israélienne invite les personnes âgées à sortir le plus souvent possible de chez elles, y compris en cas de mobilité réduite. À la clé, une espérance de vie augmentée. L’étude, conduite auprès de 3.375 seniors âgés de 70 à 90 ans, montre, y compris chez les personnes peu actives physiquement et celles dont la mobilité est réduite, que sortir le plus souvent possible de chez soi augmente la survie. D’après les résultats, les taux de survie les plus bas ont été retrouvés chez ceux qui sortaient rarement de leur maison alors que les plus élevés ont été constatés chez ceux qui franchissaient la porte de leur domicile quotidiennement.

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