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L’usage du cannabis à l’adolescence associé à un risque accru de dépression à l’âge adulte

Une équipe constituée de chercheurs de l’université de McGill au Canada et de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni s’est penchée sur 11 études internationales relatives au lien entre l’usage du cannabis à l’adolescence et le risque aggravé de dépression, d’anxiété et de tendances suicidaires entre 18 et 32 ans.

Ces études concernent un total de 23.317 participants âgés de 18 ans ou moins.

Publiés en ligne dans la revue JAMA Psychiatry, les résultats mettent en évidence que les adolescents fumant du cannabis semblent témoigner d’un risque accru de dépression et de tendances suicidaires plus tard dans la vie. En revanche, les chercheurs rapportent une faible association avec l’anxiété.

Les chercheurs notent que le risque à un niveau individuel demeure modérément bas. Cependant, étant donné que l’usage du cannabis reste très répandu parmi les adolescents, le nombre de jeunes personnes susceptibles d’être concernées rend la situation plus grave.

L’équipe a observé que le risque accru de développer des symptômes dépressifs pouvait concerner 400.000 ados aux États-Unis, 25.000 au Canada et près de 60.000 au Royaume-Uni.

“Nous nous sommes intéressés aux effets du cannabis car son usage est très répandu parmi les jeunes et que ses effets à long terme sont mal connus”, écrit l’un des auteurs de l’étude, le professeur Andrea Cipriani. “Nous avons pris soin de sélectionner les meilleures études réalisées sur le sujet depuis 1993 et avons pris en compte uniquement celles dont la méthodologie était pertinente dans l’exclusion de facteurs confondants tels que la dépression prémorbide”.

“Ces constatations relatives à la dépression et aux pensées suicidaires sont importantes en termes de pratiques cliniques et de santé publique. Si la gravité des effets du cannabis varie selon les individus et qu’il est impossible de prédire le risque exact pour chaque adolescent, l’usage courant du cannabis chez les jeunes en fait un sujet important de santé publique”, ajoute Cipriani.

“Un usage régulier à l’adolescence est associé à de moins bons résultats à l’école, à la dépendance, à la psychose et à un déclin neuro-psychologique conduisant à un risque aggravé d’accident de la route, ainsi qu’à des problèmes respiratoires causés par la fumée”.

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