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Horaires à rallonge et travail le week-end augmenteraient le risque de dépression

Des chercheurs britanniques ont montré que les femmes qui enregistraient des horaires de travail trop longs pourraient être plus enclines à la dépression, et que le travail le week-end augmenterait ce même risque indistinctement chez hommes et femmes.

Cette étude, menée par des chercheurs de l’University College de Londres, du Department of Research and Policy at Age UK, et de la Queen Mary University of London, a pris en compte des données concernant 11.215 hommes et 12.188 femmes, qui comprenaient des informations concernant les horaires de travail et les symptômes dépressifs.

Les chercheurs ont aussi pris en compte différents facteurs pouvant potentiellement influencer les résultats, tels que l’âge, le statut marital, le statut familial, le salaire et si les personnes en étaient satisfaites, les affections de longue durée et les qualifications.

Une semaine de travail standard était comprise entre 35 et 40 heures par semaine. En dessous de 35 heures, on parlait de semaines légères. Travailler entre 41 et 55 heures par semaine était défini par les chercheurs comme des horaires longs, et au delà de 55 heures ils parlaient d’horaires de travail très longs.

Leurs résultats, parus en ligne dans le Journal of Epidemiology & Community Health, ont montré que les femmes qui enregistraient des horaires de travail très longs (d’au moins 55 heures par semaine) et/ou qui travaillaient tous les week-ends affichaient la pire santé mentale de tous les participants, avec des symptômes dépressifs bien plus prononcés que les femmes qui avaient des horaires standard.

Chez les hommes, travailler plus ou moins d’heures par rapport à la norme ne semblait pas avoir d’effets sur les symptômes dépressifs.

Cependant, le fait de travailler les week-ends était associé à un risque accru de dépression chez tous les sujets, mais les hommes étaient plus susceptibles de souffrir de symptômes de dépression lorsque les conditions de travail étaient prises en compte, alors que chez les femmes, l’augmentation des symptômes dépressifs était liée au nombre de jours de week-end travaillés.

De façon plus générale, les travailleurs plus âgés, fumeurs, et ceux qui gagnaient le moins ou qui subissaient le plus leur emploi étaient aussi plus déprimés, peu importe le sexe.

Du fait que cette étude se fonde sur l’observation, les chercheurs notent qu’ils ne peuvent pas établir de lien de cause à effet. Cependant, ils ont aussi souligné que “des études précédentes ont trouvé qu’une fois que l’on prenait en compte les tâches ménagères gratuites et le fait de s’occuper des enfants, les femmes travaillaient plus longtemps que les hommes, en moyenne, et que cela était lié à une moins bonne santé physique.”

“Nos résultats montrant plus de symptômes de dépression chez les femmes qui affichent de très longs horaires de travail pourraient aussi s’expliquer par le double fardeau expérimenté par les femmes lorsque leurs longs horaires rémunérés viennent s’ajouter aux tâches domestiques.”

Ils ont par ailleurs noté que les femmes étaient plus susceptibles de travailler plus longtemps dans des emplois dominés par les hommes, et que les personnes travaillant le week-end étaient plus enclines à officier dans des secteurs de services peu rémunérateurs. Et d’ajouter que “de tels jobs, lorsque combinés avec des interactions fréquentes ou complexes avec le public ou des clients, ont été associés à un niveau plus important de dépression.”

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