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Une enfance passée au vert permet-elle de limiter les problèmes respiratoires à l’âge adulte ?

Des recherches présentées au congrès de l’European Respiratory Society ont montré que le fait de grandir à proximité d’espaces verts permettait peut-être de réduire les troubles respiratoires plus tard dans la vie.

Des chercheursde l’hôpital universitaire d’Haukeland en Norvège ont analysé les résultats d’une vaste étude internationale menée sur la santé pulmonaire d’enfants et d’adultes de plusieurs pays européens.

Les chercheurs ont rassemblé des données émanant de 5.415 participants âgés de 18 à 52 ans vivant en Norvège, Islande, Suède et Estonie, et ont analysé leur exposition quotidienne aux espaces verts lors de leur enfance.

Ils ont aussi collecté des informations sur l’exposition à la pollution de l’air de la naissance jusqu’à 18 ans notamment grâce à des mesures d’exposition aux particules fines de pollution (PM2.5 et PM10) et au dioxyde d’azote (NO2) chez 4.414 participants.

Les chercheurs ont évalué le nombre de sujets qui souffraient de plus de trois symptômes respiratoires, comme la respiration sifflante, la sensation d’oppression thoracique au réveil ou le fait de se faire réveiller par la toux. Ils ont aussi noté le nombre de sujets atteints d’une forte gêne respiratoire au cours de l’année passée et la survenue tardive de l’asthme (après l’âge de 10 ans).

Les résultats ont montré que les enfants qui avaient eu accès à des espaces verts à proximité de leur domicile enregistraient un nombre moindre de troubles respiratoires, comme l’asthme et la respiration sifflante, à l’âge adulte, alors que ceux qui étaient exposés à la pollution de l’air étaient plus susceptibles de souffrir de maladies respiratoires à l’âge adulte.

Les résultats émanant des hôpitaux norvégiens ont par exemple montré que l’exposition aux particules fines PM2.5 et au NO2 augmentait le risque de survenue tardive de l’asthme de 6 à 22%, alors que l’exposition aux particules PM10 augmentait le risque de développer des symptômes respiratoires de 23%.

En Estonie, l’exposition aux espaces verts avant l’âge de dix ans était associée à une réduction de 71% du risque de développer une respiration sifflante, et l’exposition à la verdure entre l’âge de 11 et 18 ans était associée à un risque abaissé de 39% de développer une respiration sifflante et un risque amoindri de 29% de développer des symptômes respiratoires.

“Ce sont des résultats préliminaires”, a expliqué la chercheuse Ingrid Nordeide Kuiper, “mais nous avons trouvé que l’exposition aux espaces verts au cours de l’enfance était associée à moins de symptômes respiratoires à l’âge adulte, alors que l’exposition aux polluants atmosphériques pendant l’enfance était associée à plus de symptômes respiratoires à l’âge adulte.”

“Nous avons besoin d’analyser ces résultats plus en détails avant d’en tirer des conclusions définitives. Cependant, il est possible que nos résultats nous permettront d’étendre considérablement notre connaissance sur le long terme des effets de la pollution de l’air et des espaces verts”, a précisé le Dr. Kuiper.

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