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Une  étude établit un lien entre ostéoporose et un risque accru de démence

Les hommes et femmes atteints d’ostéoporose, cette maladie qui affaiblit les os et augmente les risques de fractures, pourraient aussi enregistrer un risque accru de sénilité, à en croire des recherches menées en Allemagne.

Ces recherches, menées par IQVIA, le Nordwest Hospital de Francfort (Allemagne) et l’Université de médecine de Paris 5, visaient à établir un lien entre ostéoporose et le risque de développer une forme de démence à partir d’un vaste échantillon de population européenne, alors que la plupart des récentes études menées sur le sujet avaient suivi des sujets hors d’Europe.

Les chercheurs ont rassemblé des données concernant 29.983 patients allemands atteints d’ostéoporose et 29.983 sujets témoins ne souffrant pas de cette maladie mais qui avaient été choisis pour correspondre aux sujets précédents en terme d’âge, de genre et de comorbidités.

Après avoir suivi les participants pendant 20 ans, les scientifiques ont trouvé que 20,5% des femmes atteintes d’ostéoporose et 16,4% des participantes témoins souffraient de démence.

Chez les hommes, 22% de ceux qui souffraient de la maladie osseuse avaient aussi développé une forme de démence, contre 14,9% du groupe témoin.

Les chercheurs en ont conclu qu’il existait une association positive entre les deux maladies en Allemagne.

“Il existe un fort intérêt concernant la relation entre ostéoporose et démence”, a expliqué le professeur Karel Kostev en charge de l’étude. “Cette étude est la première à adresser cette question à partir d’une vaste base de données permettant la comparaison cas-témoin entre les patients atteints ou non d’ostéoporose.”

“La principale hypothèse pour expliquer l’association entre ostéoporose et démence est que ces deux maladies partagent les mêmes facteurs de risque”, a noté le co-auteur Louis Jacob. Ces facteurs comprennent l’allèle APOE4 de l’apolipoprotéine E, jouant un rôle sur le cholestérol, mais aussi un niveau moindre de vitamine K, ainsi que des carences en vitamine D, en androgènes et estrogènes.

Cette étude a été relayée en ligne dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease.

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