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Tuberculose : le nombre de cas détectés à Maurice est jugé stable

La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée ce samedi 24 mars et le thème choisi cette année est « Avis de recherche : des chefs de file pour un monde exempt de tuberculose ».

Cette maladie infectieuse, causée par la bactérie bacille de koch (BK), affecte notamment les poumons d’une personne en provoquant une toux chronique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la tuberculose est la neuvième cause de décès dans le monde. À Maurice, d’après le ministère de la Santé et de la Qualité de la vie, la situation est jugée stable car quelque 120 nouveaux cas sont enregistrés par an.

Le Dr Mohammed Fezul Rujeedawa, pneumologue et spécialiste en tuberculose à la Chest Clinic de Port-Louis, a expliqué que « la tuberculose est une maladie contagieuse et chronique qui se transmet d’une personne à l’autre par la toux, le contact avec la bactérie par inhalation et le contact répété avec le malade.

Une fièvre persistante de 3 à 4 semaines, la fatigue, l’essoufflement, des sueurs nocturnes et un manque d’appétit suivi d’un amaigrissement sont les principaux symptômes de cette maladie. Elle se caractérise souvent par une toux consistante avec des flegmes devenant jaune ou vert. À un stade avancé, le patient développe l’hémoptysie (crachat du sang) ».

Outres les poumons, la tuberculose peut aussi affecter les ganglions, les vertèbres et les
reins. Plus d’hommes que de femmes sont touchés par la tuberculose à Maurice, notamment ceux âgés de 35 à 55 ans. Les personnes les plus à risques sont les alcooliques, les toxicomanes, les personnes atteints du VIH, les personnes sans domicile fixe, les enfants souffrant de la malnutrition et ceux n’ayant pas été vaccinés dès leur naissance.

Auparavant, durant les années 1970, la tuberculose était en hausse. Cependant, durant les dix
dernières années, il a été observé que 4 à 5 personnes décèdent par an suite à des complications liées au tuberculose montrant une baisse dans le nombre des cas. Le Dr Rujeedawa indique qu’annuellement 15 à 20% des cas enregistrés de tuberculose sont ceux atteints du VIH.

Néanmoins, la tuberculose reste une maladie guérissable. Le Dr Rujeedawa a fait ressortir qu’un traitement à base d’antibiotiques est appliqué. Le traitement, d’après le protocole établi par l’OMS, se compose en deux phases s’étalant sur une période de 6 mois : la phase d’attaque où 4 antibiotiques sont administrés au malade, et la phase d’entretien où 2 antibiotiques sont administrés.

Les patients sont mis en quarantaine à l’hôpital de Poudre d’Or jusqu’à ce que la maladie soit sous contrôle. Le suivi et le contrôle est assuré par la Chest Clinic et des infirmiers font des visites mensuelles aux domiciles des patients, qui sont conseillés de suivre régulièrement leurs traitements et d’adoptée une bonne alimentation.

Le représentant de l’OMS à Maurice, le Dr Laurent Musango, a rappelé « qu’en 2016, 1.3 millions de personnes se sont décédées suite à la tuberculose dans le monde. À cela, il faut rajouter environ 374 000 décès parmi les porteurs/porteuses du VIH. Presque 6.3 millions de nouveaux cas ont été détectés durant la même année.

Toutefois, le taux de mortalité diminue de 3% sur l’échelle mondiale. Les décès peuvent être évités, si le dépistage est fait tôt et le traitement nécessaire est procuré à temps. Plusieurs millions de personnes ont été guéries par le diagnostic et les soins adéquats, soit 53 millions pendant la période de 2000 à 2016 ».

Le Dr Musango a également souligné le rôle de l’OMS dans la lutte contre la tuberculose. 25% de la région africaine de l’OMS est concernée par cette maladie. L’OMS vise à réduire le nombre de décès par 90% et une réduction de 80% sur l’incidence des nouveaux cas détectés d’ici 2030.

Afin d’atteindre ces objectifs, l’OMS recommande :

  • à ce que les services de soins médicaux et une prévention sur une couverture sanitaire universelle sont mis à disposition ;
  • d’établir une action multisectorielle face aux facteurs de risque de la tuberculose et de ses conséquences ; et
  • de mettre en place des avancées technologiques, d’ici 2025, pour diminuer rapidement les incidences de cette maladie.

À savoir que plusieurs autres éléments ont une influence sur la tuberculose comme le niveau de la pauvreté, la transmission du VIH, la malnutrition et le tabagisme. L’OMS a mis en place un cadre de suivi de la tuberculose au titre des objectifs de développement durable (ODD).

Les indicateurs associés à cela sont : la couverture des services de santé essentiels, des dépenses à la charge des patients dans les dépenses de santé, dépenses de santé par le patient et la prévalence du VIH, du tabagisme, du diabète et les facteurs liés à l’alcool.

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