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Santé cardiovasculaire : le Dr Dharmesh Ramlugun prône l’hyper-spécialisation pour de meilleurs soins

Observée le 29 septembre dernier, la Journée mondiale du cœur est l’occasion pour les médecins d’évoquer l’importance de bien prendre soin de son cœur. De France, le Dr Dharmesh Ramlugun, chirurgien cardiaque pour enfants et adultes revient sur

« Voilà plus de 20 ans de célébration de cette journée dont l’objectif primaire est la sensibilisation sur les maladies cardiovasculaires et ainsi le contrôle de ses facteurs de risque. Les décennies s’enchainent mais le fond reste le même : hygiène de vie correcte, exercice physique, alimentation saine et équilibrée », explique-t-il tout en lançant la question : « nous sommes passés à l’ère du sans-fil/digital/connecté, mais n’est-il pas primordial que notre éducation globale en santé cardiovasculaire évolue d’autant plus que notre pays semble vulnérable à ses défaillances avec un rajeunissement de la population atteinte ? ».

Et pour le médecin, une façon très simple de le faire en toute sûreté est de voir ce qui se passe ailleurs dans les systèmes de soins des pays développés. Les centres hospitalo-universitaires fonctionnent sur un mode comme suit : soigner, se former, transmettre et innover. Il existe un vrai réseau articulant entre la médecine et l’hôpital. Globalement, cette médecine de ville assure les dépistages, préventions et le suivi des malades alors que l’hôpital reste principalement le lieu des soins actifs, urgents ou graves. Il en découle ainsi du devoir de tout médecin de procéder à un examen clinique bien conduit afin que la chaine puisse fonctionner correctement.

« Bien évidemment, les règles de bases de prévention des facteurs de risques cardiovasculaires sont rappelées régulièrement par tous les médecins mais on le sait que cela ne suffit plus actuellement pour des raisons socio-économiques contemporaines. Donc, les hôpitaux se sont armés pour affronter les maladies du plus simple au plus compliqué. Le point primaire et incontournable reste que cela se passe par la formation des médecins avec un niveau de compétence adéquat et plus ou moins homogène dans le pays », précise-t-il.

Ainsi, le Dr Ramlugun fait comprendre que des programmes bien avancés et dédiés ont pu naitre en fonction de l’expertise des médecins : chirurgie coronarienne tout artériel, suivi des insuffisants cardiaques, transplantation cardiaque, assistance circulatoire mécanique, angioplasties complexes, chirurgie des cardiopathies congénitales, chirurgie cardiaque hybride, gestion de l’arrêt cardiaque…

Chaque programme est donc piloté par un médecin référent qui possède l’expertise réelle et une équipe dédiée médicale/paramédicale suivra dans ce sillage. Certains peuvent être référents dans deux domaines s’ils ont les compétences nécessaires. « Au final, on se rend compte que le domaine cardiovasculaire est une vaste plage où chacun peut s’épanouir à sa façon et ainsi apporter sa contribution pour un système de santé moderne et performant. Les collègues peuvent faire des réunions pluridisciplinaires afin d’apporter le maximum de bénéfice pour les patients », fait-il ressortir.

On observe ainsi dans ces pays développés que la base y est restée (règles hygiéno-diététiques), mais que les 25 dernières années ont été une période d’émulation et de progrès médico-scientifiques conséquents selon lui. « Le fait d’avoir des structures et unités dédiés au sein d’une même spécialité (exemple au sein de la cardiologie : interventionnelle, rythmologie, imagerie cardiaque..) multiplie le potentiel du système dont les bénéfices sont récoltés par la société entière. Bien évidemment, chaque sous-groupe demandera un programme de spécialisation particulier », ajoute-t-il.

Du coup, pour ce dernier, il est important aujourd’hui de dépasser le cadre classique de prévention des maladies cardiovasculaires et d’explorer toute la panoplie des soins possibles avec l’essor des hyper-spécialisations. « Avec l’évolution perpétuelle du monde cardiovasculaire, notre île y arrivera certes à ces configurations décrites précédemment. Il faudra donc anticiper et participer ainsi pleinement au progrès pour donner le meilleur du corps médical à la société », conclut-il.

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