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Confinement : Quid de l’appétit sexuel ?

Face à la distanciation sociale engendrée par la pandémie mondiale du Covid-19, il n’y a pas que les relations sociales qui s’adaptent en cette période de confinement total. Il y a aussi la vie sexuelle de tout un chacun. D’ailleurs, la majorité de personnes qui sont en couple dira qu’être confiné chez soi, ça fait rêver !

Ainsi, il va sans dire que dans un lieu clos, l’appétit sexuel devient de plus en plus intense. Cependant, en réalité, cela peut-il tourner au cauchemar ? Faisons le point avec le Dr David Delmonico, expert américain spécialisé dans le comportement sexuel en ligne.

Avec le confinement, nous vivons tous au ralenti. Hormis le télétravail, certaines personnes se tournent vers des distractions en ligne pour meubler leur temps. Elles participent à distance à des cours de yoga, de fitness, de méditation et de cuisine, entre autres. Il y a d’autres personnes qui compensent la distanciation sociale et les délices avec du sexe, d’où l’augmentation de leur appétit sexuel.

« Des périodes prolongées d’isolement et de confinement peuvent changer nos pensées, nos sentiments et nos comportements. Tel est actuellement le cas avec la pandémie de Covid-19 », indique le Dr David Delmonico, expert américain spécialisé dans le comportement sexuel en ligne. Il indique qu’en confinement total, toute personne doit s’attendre à ressentir des choses que normalement elles ne ressentent pas en temps normal, dont la solitude, l’ennui, la dépression et l’anxiété, entre autres.

« En conséquence, nous pouvons nous tourner vers diverses stratégies d’adaptation comme manger, dormir plus ou moins, consommer de l’alcool, jouer aux jeux de hasard ou avoir recours à la pornographie, parmi tant d’autres choses, » soutient Dr David Delmonico.

De plus, l’expert américain fait ressortir qu’en cette période d’isolement, une personne peut avoir envie d’intimité avec elle-même ou avec les autres. « Cela peut l’aider à faire face à un dérèglement émotionnel. Pour certaines personnes, cela peut même entraîner une augmentation de l’appétit sexuel. Ainsi, elles auront tendance à se masturber et à regarder davantage de pornographie ou désirer plus souvent des relations sexuelles avec leur partenaire. Tous ces éléments seraient des réponses attendues et pas nécessairement des indicateurs d’un problème, » renchérit le Dr David Delmonico.

Il ajoute que, toutefois, il est important de se rappeler que tout le monde ne réagit pas au stress en confinement de la même manière. « Votre partenaire peut ne pas avoir aucune augmentation du désir sexuel alors que vous, vous en avez. La communication et l’ouverture d’esprit sur ce qui se passe dans votre relation sont importantes. Ainsi, il est essentiel d’identifier les sentiments sous-jacents pour expliquer pourquoi vous avez peut-être envie d’intimité, de romance et de contact sexuel. De plus, ces sentiments peuvent être adressés dans d’autres manières, » indique le Dr David Delmonico. Cela tout en rappelant que le respect et le consentement sont les maîtres mots en ce qu’il s’agit des relations sexuelles en tout temps et dans toutes les situations.

Quelle conséquence ?

Comme la pornographie est largement disponible en ligne et le fait d’être enfermé peut inciter les individus à commencer à la regarder plus fréquemment pour soulager quelconque appétit sexuel. Le danger est qu’une fois le confinement terminé, une habitude a été créée. D’où la question : serez-vous capable de vous arrêter une fois que les choses redeviendront normales ?

« Probablement oui, pour certains. Cependant, il n’y a aucune garantie que la pornographie ne deviendra pas le nouveau mécanisme d’adaptation après la période de confinement imposée. La même chose pourrait être vraie pour d’autres habitudes que la personne a également développé, comme la consommation d’alcool, la frénésie alimentaire, les jeux et achats en ligne, entre autres, » indique le Dr David Delmonico.

Tout avec modération !

Bien que les psychologues disent généralement de faire « tout avec modération », toutefois, il n’est pas toujours facile de se déterminer à le faire par soi-même. « Seriez-vous à l’aise de dire à votre partenaire /meilleur ami ce que vous faites et à quelle fréquence vous le faites ? » s’interroge le Dr David Delmonico. Au cas où la réponse est négative, il faudrait peut-être alors examiner attentivement ses décisions et ses comportements.

« Nous pouvons facilement nous endormir en croyant que nous avons tout sous contrôle. Pour être plus clair, il n’y a rien de mal à se tourner vers des comportements d’adaptation en temps de crise, de chaos et de détresse, » dit-il. Cela tout en soulignant qu’émotionnellement, il y a bien des personnes qui ont besoin de ces mécanismes d’adaptation pour survivre en ce moment. Cependant, dit-il, elles doivent se garder de développer de nouvelles habitudes qui deviendront des comportements négatifs à long terme après la fin de la crise.

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