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La vie d’une femme anesthésiste – Dr Aleti Sowmya Reddy : « La médecine m’intéresse depuis ma plus tendre enfance, d’où ma vocation à devenir médecin »

Ce mois de mars, consacrée à la Femme est est aussi l’occasion de découvrir celles postées sous différents fronts. Dans le monde médical, l’anesthésiste joue un rôle essentiel et c’est le métier qu’a choisi le Dr Aleti Sowmya Reddy. Elle est anesthésiste consultante et chef du service des soins intensifs et des urgences au Artemis Curepipe Hospital. Le temps d’une interview, elle revient sur son quotidien.
Dr Aleti Sowmya Reddy.
  1. Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours dans le domaine de l’anesthésiologie ?

Je suis le Dr Aleti Sowmya Reddy, consultante en anesthésiologie et chef des urgences et de l’unité des soins intensifs au Artemis Curepipe Hospital, établissement de Falcon Healthcare Group. Originaire de l’Inde, je vis à Maurice depuis 10 ans. J’ai 36 ans et je suis mariée et mère d’un enfant de 5 ans.

  1. Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir anesthésiste ?

La médecine m’intéresse depuis ma plus tendre enfance, d’où ma vocation à devenir médecin. J’ai choisi l’anesthésie et les soins intensifs parce que c’est un domaine très vaste et stimulant. Outre l’anesthésie pendant les interventions chirurgicales, nous nous occupons également de la gestion de la douleur, de la réanimation en cas d’arrêt cardiaque, de la prise en charge des urgences médicales et du traitement des patients gravement malades à l’unité de soins intensifs.

  1. En tant que chef de l’unité des soins intensifs et des urgences, pourriez-vous nous donner un aperçu de votre parcours de leadership et des responsabilités qui découlent de la supervision de ces services cruciaux ?

Mon rôle au Artemis Curepipe Hospital est de fournir les services d’anesthésie en salle d’opération et en salle de cathétérisme pour tous les cas chirurgicaux urgents et non urgents 24h/24. Je m’occupe également de la pose de péridurale, qui permet aux femmes d’accoucher sans douleur.

J’assure les soins au sein de l’unité de soins intensifs. Je m’occupe de la ventilation (respiration), de l’hémodynamique (rythme cardiaque, tension artérielle), de la nutrition, de la couverture antibiotique, de la prévention des escarres et des thrombo-embolies (caillots sanguins). En bref, je participe à la prise en charge globale des patients de l’unité.

Je prends également en charge les patients qui font un arrêt cardiaque à la clinique. Nous disposons d’une équipe de réanimation spécialisée qui prend en charge ce type d’urgences de manière très rapide…

  1. Comment conciliez-vous les exigences de votre vie professionnelle avec vos engagements personnels ?

Mon mari est également anesthésiste, spécialisé en anesthésie cardiaque. Nous travaillons ensemble au Artemis Curepipe Hospital. Comme nous sommes dans le même domaine, il comprend la nature de mon travail et mes horaires de travail. Nous partageons également les responsabilités à la maison et formons une équipe au travail, ce qui nous aide à maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

  1. En tant que femme occupant un poste à responsabilités dans le domaine médical, comment percevez-vous l’évolution du rôle des femmes à ce niveau, en particulier dans le domaine de la médecine d’urgence ?

Mon père a toujours voulu que nous excellions quel que soit le domaine dans lequel nous nous trouvions. On n’attendait pas de nous que nous fassions les tâches ménagères. On nous demandait toujours de nous concentrer sur nos études ou notre travail. Ma mère a joué un rôle essentiel en nous aidant, ma sœur et moi, à atteindre nos objectifs. Mon mari me soutient également beaucoup et considère ma réussite comme la sienne. Je suis fermement convaincue que les femmes peuvent tout accomplir si elles bénéficient d’un soutien familial solide et que ce soutien doit leur être apporté dès le plus jeune âge. Cela m’a permis de me concentrer sur ma carrière sans ressentir de pression.

  1. Compte tenu des progrès rapides de la médecine des soins intensifs, comment vous tenez-vous au courant des dernières technologies et pratiques dans votre rôle ?

Je participe à autant de formations continues que possible dans le domaine de la médecine des soins intensifs et de l’anesthésiologie à Maurice. J’essaie également d’assister à une conférence internationale au moins une fois par an pour me tenir au courant des dernières avancées dans mon domaine.

  1. Selon vous, quelles mesures les établissements de santé peuvent-ils prendre pour soutenir les femmes et leur donner les moyens d’exercer des postes à responsabilités ?

Ces dernières années, de nombreuses femmes ont été employées par les établissements de santé. L’égalité des genres, l’égalité des salaires et l’égalité des chances de développement devraient être assurées par chaque institution afin que les hommes et les femmes aient les mêmes chances d’occuper des postes à responsabilités. Le leadership devrait dépendre des compétences, de l’expérience et de l’éthique de travail d’un individu et non être fondé sur le genre. Les bons dirigeants sont responsables de la réussite de l’établissement qu’ils dirigent.

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