
La deuxième journée du Mauritius Longevity Summit s’est achevée ce vendredi après une série d’interventions consacrées au vieillissement cellulaire, aux biomarqueurs, à la santé du cerveau et à la régénération. Parmi les experts, le Dr Deepak Saini a présenté les mécanismes des cellules sénescentes, ces « zombie cells » responsables d’une inflammation chronique et leur rôle dans le vieillissement en bonne santé.
L’un des moments forts a été l’intervention du Dr Matt Kaeberlein, chercheur reconnu en géro-science. Contrairement aux visions parfois très ambitieuses de la longévité, il a tenu à rappeler l’importance de rester lucide et rigoureux face aux avancées du domaine. « J’essaie de communiquer à la fois l’enthousiasme et les limites de là où en est réellement la science, de manière compréhensible pour le grand public », a-t-il expliqué .
Selon lui, le secteur souffre encore d’affirmations exagérées. « Malheureusement, il existe beaucoup de déclarations qui ne sont pas soutenues par des données. Nous avons besoin d’une approche plus rigoureuse pour préserver la crédibilité scientifique ».
Il insiste également sur les priorités pour les années à venir : davantage de financement pour la recherche fondamentale, une meilleure validation clinique des outils qui mesurent l’âge biologique, et des recommandations fiables que les individus peuvent appliquer. « Il faut aussi que le système de santé évolue vers une approche plus proactive, qui vise à maintenir la santé avant que les gens ne tombent malades » , a-t-il ajouté.
Cette deuxième journée a ainsi offert une vision équilibrée : à la fois optimiste face aux progrès scientifiques et prudente quant aux limites actuelles, invitant le public à adopter une compréhension réaliste et accessible de la longévité.
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