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Sexualité : Les Mauriciens utilisent la contraception de moins en moins (MFPWA)

Selon les statistiques du genre compilées en 2019, il s’avère que 21.6 % des nouveaux accepteurs des méthodes de contraception privilégient l’injection de 3 mois. Pourquoi ? Faisons le point avec Vidya Charan, la directrice de la Mauritius Family Planning Welfare Association (MFPWA).

En référence chiffres enregistrés par les Government Family Planning Clinics, la Mauritius Family Planning & Welfare Association et l’Action Familiale en 2019, un total de 57 724 utilisateurs de méthodes de contraception a été enregistré à Maurice l’an dernier. C’est une hausse de 449 personnes de nouveaux accepteurs des méthodes de contraception comparée à un nombre de 57 275 utilisateurs en 2018.

Vidya Charan
Vidya Charan

Toutefois, cette augmentation en 2019 indique aussi un déclin de 27 779 personnes en tenant compte des 85 503 utilisateurs qui ont été enregistrés en 2009. Pourquoi ? À cette question, la directrice de la Mauritius Family Planning Welfare Association (MFPWA), Vidya Charan explique qu’il faut d’abord comprendre que d’année en année, il y a une baisse dans le nombre d’utilisateurs de la contraception et Maurice est en train d’avoir une population vieillissante.

« Plusieurs femmes sont dans la catégorie de la tranche d’âge des plus de 44 ans. Beaucoup d’entre elles connaissent la ménopause. Si elles sont sexuellement actives, elles ne sont plus fertiles et n’ont donc pas besoin d’une méthode de contraception pour se protéger contre une grossesse. De plus, le nombre de mariages baisse, et par conséquent, il y a moins d’utilisateurs de contraception.

« Par ailleurs, la MFPWA a eu l’appui de l’Union européenne pour un projet de quatre ans, intitulé Relever les défis démographiques par le biais de la maternité sans risque et de la planification familiale pour un développement durable. Ce projet fait la part belle à la sensibilisation et à l’utilisation de la contraception », soutient-elle.

Injection de trois mois

En ce qu’il s’agit de l’injection de trois mois prisée par les nouveaux accepteurs des méthodes de contraception, Vidya Charan indique que 64.42 % d’entre eux ont opté pour une méthode de contraception moderne, dont 21.6 % préfèrent la méthode d’injection de 3 mois et 19.6 % qui ont opté pour une méthode permanente. « Cette méthode de contraception par injection renouvelable après chaque 3 mois permet à l’utilisateur d’avoir assez de temps pour reprendre sa dose de contraception. Comme plusieurs personnes travaillent ou ont d’autres occupations, cela les arrange ainsi de venir quatre fois à la MFPWA dans une année, contrairement aux autres moyens de contraception qu’il faut récupérer plus régulièrement, » explique Vidya Charan.

Concernant les femmes qui optent pour une ligature des trompes, la MFPWA les réfère dans les hôpitaux. Par rapport aux méthodes de contraception les plus recommandées par la MFPWA, Vidya Charan affirme que ce sont la pilule, le préservatif masculin ou féminin, le dispositif intra-utérin, les injections (1 mois ou 3 mois) et la méthode thermique. « Ce sont les méthodes les plus couramment recommandées par l’association, car elles sont considérées comme étant scientifiquement efficaces. Nous distribuons aussi le collier du cycle », renchérit-elle.

Elle fait remarquer que la pilule, le préservatif, le dispositif intra-utérin, l’injection et l’implant sont des méthodes scientifiques. « En revanche, la ligature des trompes est une méthode permanente. Dans beaucoup de cas, quand le couple a eu le nombre d’enfants souhaité, il a recours à cette méthode qui est jusqu’à maintenant irréversible », fait-elle ressortir.

La méthode sympto-thermique

Cette méthode consiste en l’observation physique des différentes manifestations reliées à la fertilité (ovulation) et est destinée à déceler les périodes de fécondité et d’infertilité dans le cycle menstruel. Elle se base sur l’observation de la glaire cervicale; la température basale; la position et la texture du col utérin, en plus des autres manifestations de l’ovulation, telles que la douleur abdominale et la sensibilité aux seins. Cependant, l’efficacité de cette méthode dépend entièrement de la motivation des partenaires à observer les signes et à avoir une bonne compréhension du cycle menstruel, précise Vidya Charan.

Le dispositif intra-utérin

Pourquoi 2 % des femmes utilisent-elles un dispositif intra-utérin ? Selon Vidya Charan, souvent les femmes qui ont déjà accouché de leur premier ou d’un deuxième bébé vont planifier pour une autre naissance. « Après une période considérable, elles préfèrent le dispositif intra-utérin qui peut être utilisé pour une période de cinq ans à dix ans. Si la femme veut avoir un enfant avant cette période, il est possible de l’enlever. Cependant, il faut faire régulièrement un suivi médical et avoir l’aval d’un médecin ou d’un gynécologue pour cela, » conclut-elle.

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