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Les masques anti-pollution sont-ils vraiment efficaces ?

Très répandu dans les métropoles polluées, notamment en Asie, l’usage du masque anti-pollution a intéressé une équipe internationale de chercheurs de Heriot-Watt et de l’Institut de médecine professionnelle au Royaume-Uni. Leur étude se penche sur l’efficacité d’une sélection de masques vendus à Pékin.

Selon les estimations, le nombre de morts prématurées causées par la pollution de l’air en Chine s’élève à 1,6 million par an. Les chercheurs ont donc étudié la question, plus particulièrement dans la capitale du pays.

L’équipe s’est procurée 9 masques anti-pollution afin de les tester. Tous ont vocation à empêcher l’inhalation de particules de pollution, principalement émises par les pots d’échappement, la combustion de carburant et les usines. Les particules fines PM2.5 en suspension dans l’air mesurent 2,5 micromètres ou moins et se déposent dans les poumons lorsqu’elles sont inhalées. Par comparaison, l’épaisseur d’un cheveu humain est de 50 à 70 micromètres.

L’équipe a testé l’efficacité de chaque masque en faisant passer l’air sortant d’un pot d’échappement diesel dans le matériau filtrant des masques pendant 30 minutes et en mesurant les particules résiduelles et le noir de carbone emprisonné de chaque côté.

Les masques ont par ailleurs été testés sur 10 volontaires exposés à cet air dans un laboratoire pendant qu’ils accomplissaient des actes de la vie quotidienne.

Les résultats démontrent que l’efficacité des masques varie de façon significative. En fonction du matériau de filtrage utilisé, la pénétration moyenne de particules et de carbone s’échelonne entre 0,26% à 29%.

Les tests réalisés sur les volontaires révèlent des disparités encore plus flagrantes. Le pourcentage d’infiltration mesuré varie de 3% à 68% lorsque les participants s’adonnent à des activités sédentaires.

Lors de période d’activité, le pourcentage moyen de fuite varie entre 7% et 66%.

“Seul un des masques jouit d’un pourcentage de fuite inférieur à 10% à la fois lors des tests sédentaires et des tests en activité”, ajoute John Cherrie, le professeur à la tête de l’équipe de chercheurs.

Bien que les masques vendus répondent à des normes locales et internationales, ces résultats traduisent une insuffisance en matière de protection adaptée.

Sans citer de marque, le professeur Cherrie conseille : “S’il est important de vous protéger, ainsi que votre famille, à l’aide de masques, il faut viser la qualité et rechercher ceux qui se destinent aux professionnels. Ne pas choisir l’option la moins coûteuse, mais plutôt le produit le plus à même d’être efficace”.

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