Grossesse/BébéLa femme enceinteSlider

Les fringales toucheraient une femme enceinte sur trois

Une vaste étude internationale montre qu’un tiers des femmes enceintes seraient atteintes de fringales irrépressibles au cours de leur grossesse, avec des effets néfastes sur la santé future de leurs enfants.

Pour cette étude, menée par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL), aidés par des équipes de l’Université de Genève, de la Brown University School of Public Health américaine et de la Umm Al-Qura University (Arabie Saoudite), ont été analysées des données concernant 11.132 femmes qui avaient pris part à l’enquête “Children of the 90s” (enfants des années 1990).

Les femmes avaient dû remplir des questionnaires de nutrition à 32 semaines de grossesse. Le poids des femmes avant pendant et après la grossesse était noté, ainsi que celui des enfants à la naissance. Le poids et la taille de 5.515 enfants ont aussi été enregistrés à quinze ans et demi.

Les résultats ont montré que la suralimentation était courante, 582 femmes rapportant de fréquentes fringales irrépressibles et 3.466 autres femmes les subissant de manière occasionnelle.

On définit les fringales irrépressibles par une perte de contrôle pendant la consommation de nourriture, peu importe la quantité ingurgitée.

Les chercheurs ont aussi trouvé que 5,2% des femmes qui rapportaient de fréquentes pertes de contrôle alimentaire prenaient, en moyenne, 3,5 kg de plus au cours de la grossesse que celles qui gardaient le contrôle de leur alimentation.

Les femmes enceintes touchées par les fringales étaient aussi plus susceptibles d’essayer de faire un régime pendant leur grossesse, étaient moins satisfaites de leur silhouette, consommaient plus d’encas très caloriques sucrés et enregistraient des apports moindres en vitamine A, C et B6.

Celles qui perdaient fréquemment le contrôle de leur consommation alimentaire enregistraient des niveaux plus réduits de vitamine B1 et d’acide folique, nécessaires à la bonne croissance du fœtus.

Mais ces pertes de contrôle avaient aussi des effets néfastes sur les enfants, car les femmes atteintes de fringales étaient plus susceptibles de donner naissance à des bébés plus gros. Celles qui perdaient fréquemment le contrôle de leur consommation doublaient leur risque d’avoir des enfants obèses à l’âge de 15 ans.

“C’est la première étude à enquêter sur les fringales irrépressibles pendant la grossesse et leurs effets (…) sur le court et le long terme. Nous avons trouvé que les fringales étaient fréquentes et malgré des conséquences graves pour les mères et les enfants, elles n’ont été que très peu étudiées”, a noté le Dr. Nadia Micali, l’une des auteures de l’étude.

“La prise de poids gestationnel entraîne non seulement un plus fort risque d’obésité de l’enfant et peut aussi prédire l’obésité future des mères. Nos résultats nous renseignent sur les facteurs de risque de l’obésité et soulignent un besoin urgent d’une meilleure identification et d’un meilleur soutien des mères atteintes de fringales irrépressibles.”

Vos Commentaires

Défi Santé

Une publication du Le Défi Media Group 4B, Rue Labourdonnais, Port-Louis Tél : +230 207 06 66

Articles Liés

Back to top button
Click to listen highlighted text!