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Épilepsie : Une grossesse sous haute surveillance

Le bébé d’une femme souffrant d’épilepsie a très peu de risques d’être lui-même atteint. Par contre, la probabilité est élevée si la maman souffre d’épilepsie héréditaire. Il est également conseillé aux femmes enceintes d’effectuer des suivis réguliers chez leur médecin et d’éviter autant que possible la prise des médicaments contenant du valproate.

D’après Youssouf Noormamode, président fondateur d’Edycs Epilepsy Group, la prévalence d’épilepsie à Maurice est de 1%. Elle est plus présente chez la population féminine. Il indique qu’il existe 64 types d’épilepsie et le plus commun à Maurice est la crise généralisée connue comme la crise tonico-clonique. La fréquence et la sévérité de la crise diffèrent chez les patients. D’ailleurs, l’épilepsie est décrite comme une maladie neurologique.

« Comme toutes les futures mamans, la femme souffrant d’épilepsie peut vivre une grossesse normale et s’adonner à ses activités si elle suit régulièrement son traitement. Contrairement à ce qu’on peut croire, il n’est pas conseillé d’arrêter les médicaments antiépileptiques pendant la grossesse. Cela n’a pas d’impact sur le développement fœtal. Par contre, il y a des risques associés à la prise de médicaments contenant du valproate et ses dérivés », explique Youssouf Noormamode. Se basant sur les rapports, il soutient que les enfants nés de femmes ayant pris du valproate pendant la grossesse présentent un risque élevé de troubles graves du développement et/ou de malformations. « S’il n’y a pas d’autres choix, le médecin conseillera le valproate. Mais il doit être associé à d’autres médicaments et la future maman doit se soumettre à un suivi médical strict et régulier », dit le président fondateur du centre.

Chez la femme souffrant d’épilepsie héréditaire, la maladie risque de se transmettre au bébé. Il existe aussi une probabilité que le bébé voie le jour avec une malformation au niveau du crâne, du visage, de la langue et des reins, entre autres. « Être maman fait partie de l’un des plus beaux jours de la vie d’une femme. Au centre, nous éduquons et informons la patiente ainsi que son entourage sur la maladie. La femme doit donc bien se préparer afin que tout se passe bien pendant sa grossesse et l’accouchement », dit-il. D’ailleurs, même pendant l’accouchement la femme peut avoir une crise.

Chez certaines, l’épilepsie peut se développer pendant la grossesse. « Cela peut être dû au fait que la maman est stressée, surtout si elle accueille son premier enfant », ajoute notre interlocuteur. La fatigue, les troubles émotifs et la chaleur sont les facteurs favorisant une crise d’épilepsie.

En cas de crise, il est important de retourner la femme sur son flanc droit pour la placer dans une position hors de danger. Ce faisant, la salive ne bloque pas la respiration. Il faut aussi éviter qu’une foule s’amasse autour de la patiente. « L’épilepsie se manifeste généralement par des convulsions, la perte de connaissance, l’altération de la mémoire et la morsure de la langue. La patiente peut aussi avoir des blessures, surtout si elle a fait une chute pendant la crise. Le bébé risque également de se blesser », soutient-il. La crise dure généralement entre 3 à 4 minutes et chez certains plus longtemps, voire entre 10 et 20 minutes.

Il faut s’assurer que la femme enceinte soit toujours accompagnée. Elle doit aussi bien s’organiser, privilégier une alimentation saine et équilibrée, bien dormir et pratiquer des exercices physiques.

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