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Cancer du sein : Le dépistage précoce pour augmenter les chances de survie

Le « Pink October » ou encore Octobre Rose marque la campagne de sensibilisation annuelle dans la lutte contre le cancer du sein. Pour en savoir plus sur ce cancer qui est le plus commun chez la femme, le Dr Ramawad Soobrah était sur le plateau d’Allô Docteur, sur Radio Plus, le mardi 4 octobre.

Dr Ramawad Soobrah.

557 nouveaux cas de cancer du sein ont été détectés en 2020 selon le Cancer Registry. Cela représente 34.1 % de l’ensemble des cancers diagnostiqués et qui affectent les femmes principalement. D’ailleurs, le cancer du sein est considéré comme étant le cancer le plus commun chez la femme. « Dans les années 2000, j’avais fait ma thèse sur le cancer du sein qui affectait davantage les femmes. 20 ans après, c’est toujours la même chose », a fait comprendre le Dr Ramawad Soobrah, chirurgien mammaire.

D’année en année, les cas augmentent avec environ 600 nouveaux cas par an. Une situation qui est alarmante selon le médecin. Selon ce dernier, il y aurait davantage de cas, si le dépistage se faisait plus assidument. « Toutefois, c’est positif de constater que les personnes sont davantage au courant du sujet et ainsi elles viennent se faire dépister en plus grand nombre. C’est bien, car cela nous permet de débuter un traitement plus tôt, alors qu’auparavant, le cancer était détecté à un stage avancé », a-t-il ajouté.

Les facteurs de risque

Le Dr Ramawad Soobrah a mis en avant les deux catégories de risques, les modifiables et non-modifiables. « Il y a d’abord l’âge de la personne, car avec le temps, le risque d’avoir un cancer du sein augmente. Ensuite, il y a l’aspect héréditaire qui comprend 10 % des cas. Ainsi, les proches d’un parent ayant un cancer doivent se faire dépister plus régulièrement », a-t-il indiqué. Les facteurs de risque modifiables comprennent surtout le style de vie de la personne selon lui.

Les stages

Le cancer du sein est également catégorisé en plusieurs stades. C’est cela qui va également déterminer l’avancée de la maladie dans l’organisme. De ce fait, pour évaluer l’étendue de la maladie, le médecin va surtout prendre en considération trois critères précis. Ce sont la taille et l’infiltration de la tumeur, l’atteinte ou non des ganglions lymphatiques et surtout la présence ou non des métastases. Ces trois critères vont ainsi permettre de définir le stade du cancer, selon la classification de TNM de l’Union internationale contre le cancer (UICC) et de l’American Joint Committee on Cancer (AJCC).

« Cette classification est très importante pour connaître le traitement du patient et de plus, elle donne aussi une indication sur l’espérance de vie de ce dernier », a-t-il souligné. Plus un cancer du sein est détecté, plus cela augmente les chances de survie du patient (plus de 95 % de chance de survie sur 5 ans chez un patient avec un cancer du sein de stade 1), a fait ressortir le médecin. « Cependant, au stade 4, les chances de survie diminuent et peuvent atteindre jusqu’à 20% », a fait comprendre le médecin, d’où l’importance d’un dépistage précoce. Le traitement est également plus léger en stade 1, contrairement aux autres stades où il est plus lourd.

Breast Cancer Care en deux mots

Shamima Patel.

Fondée en mars 2014, l’association Breast Cancer Care organise des campagnes de sensibilisation tout au long de l’année,  mais le mois d’octobre est plus spécial. « En octobre, on met l’accent sur l’importance du dépistage précoce. Le cancer se soigne et on veut mettre l’accent dessus », a précisé Shamima Patel, présidente de l’association Breast Cancer Care. Selon elle, la peur est une émotion légitime chez ceux qui ont repéré une grosseur, mais il faut agir au plus vite. « Il ne faut pas attendre. Ce n’est pas une grippe qui va passer », fait-elle ressortir.

Breast Cancer Care met aussi l’accent sur l’assistance psychologique, car la maladie peut grandement affecter le moral du patient, mais également sa famille. « Au-delà des soins, il y a le soutien émotionnel qui est primordial pour traverser cette phase douloureuse de la maladie. À l’association, nous soutenons les patients dès la détection du cancer », a-t-elle ajouté. Et avec la collaboration de l’association et également de Link to Life et de Rose-Hill Transport, le groupe C-Care a mis en avant un « Bis Roz » qui a sillonné le pays durant toute la semaine pour offrir des dépistages gratuits. C’était du 3 au 7 octobre et le bus s’est rendu dans les régions suivants : Souillac, La Chaux, Flacq et Mont Roches.

Les différents types de cancer du sein

Il y aurait au moins quatre types de cancer du sein et savoir exactement quel type affecte le patient et cela permet d’avoir un traitement optimal. Le Dr Ramawad Soobrah indique qu’il y a un protocole bien précis établi par des institutions américaines qui permet de faire ce classement et chaque type de cancer du sein est catégorisé selon son agressivité. « Cet aspect est surtout important pour l’oncologue qui va déterminer le traitement du patient en fonction du type du cancer. Certains types de cancer du sein sont moins agressifs que les autres », a-t-il fait ressortir.

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