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Santé : les stratégies de planification familiale doivent être revues

Avec le vieillissement de la population, il est essentiel de revoir nos stratégies et programmes de planification familiale. C’est ce qu’a expliqué Vidya Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning and Welfare Association, lors de l’émission Allô docteur de Radio Plus.

La planification familiale est importante pour la pérennité de toute société. Avec la baisse du taux de natalité enregistrée depuis ces dernières années, il est important de revoir nos stratégies et programmes de planification familiale. Tel est l’avis de Vidya Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning and Welfare Association (MFPWA).

Vers la fin des années 50, la régulation du taux de naissance était devenue une nécessité afin d’éviter une explosion démographique qui risquait d’entraîner dans son sillage des problèmes économiques et sociaux selon les observateurs de l’époque. 50 ans après, Maurice semble être « victime » de son succès, a expliqué Vidya Charan.

La planification familiale est importante pour la pérennité de toute société.

Avec les programmes de planification familiale qui ont été mis en place par la MFPWA et l’Action Familiale, le taux de naissance a pu être régulé. Cela a apporté une stabilité dans la croissance de la population, mais le revers de la médaille c’est que depuis plus d’une quinzaine d’années, il a été noté que le taux de naissance a grandement diminué et que notre population est en train de vieillir.

D’où la nécessité d’un réajustement selon la directrice exécutive de la MFPWA. « Nous avons, en quelque sorte, été victimes de notre succès, mais on peut toujours faire des ajustements afin que ce succès démographique puisse être maintenu », a-t-elle expliqué.

Pour Daniel Chung, secrétaire exécutif de l’Action Familiale, qui a aussi participé à l’émission, la baisse du taux de naissance peut aussi être attribuée au stress ainsi qu’au boum économique que le pays a connu dans les années 70. Avec l’industrialisation de notre société, nombreux sont ceux qui se sont souciés avant tout de leur confort matériel plutôt que de fonder une famille, selon lui.

Par ailleurs, le stress est un facteur qui a contribué à la baisse de fertilité tant chez l’homme que la femme, a-t-il affirmé. « Il n’y a pas d’étude pour attribuer la baisse des naissances à un problème médical. À travers la naprotechnologie, nous avons noté que le stress est un des facteurs qui affecte la fertilité tant chez l’homme que chez la femme ».

Mesures incitatives

Le stress est un facteur qui a contribué à la baisse de fertilité tant chez l’homme que la femme.

Alors que les autorités ont lancé un appel aux couples, qui ont les moyens financiers, d’avoir plus d’enfants, Daniel Chung est d’avis que cela devrait aussi être accompagné de mesures incitatives. « Comme on donne le congé de maternité, il faut aussi favoriser le congé de paternité. On devrait aussi prolonger le congé de maternité afin qu’il soit plus que 14 semaines. En comparaison avec d’autres pays comme le Canada, c’est très peu », a-t-il expliqué.

Avec la légère hausse dans le taux de natalité qui a été observée ces trois dernières années, Vidya Charan considère qu’il y a eu une prise de conscience concernant la pérennité de la population. « Il y a une campagne qui a été menée pour dire qu’il y a eu une baisse de fertilité et qu’il faut un renouvèlement de la population. Le public est au courant que nous faisons face au vieillissement de la population », a-t-elle expliqué.

Cependant, elle considère qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives quant à cette hausse. « Il faut voir les facteurs qui ont favorisé l’augmentation des naissances. Ce serait bon qu’il y ait une étude dans ce sens pour mieux comprendre la situation », a-t-elle fait comprendre.

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