Désirs & PlaisirsSexualitéSlider

La bisexualité et l’asexualité : aimer sans tabou

Il est possible d’avoir une attirance pour les deux sexes. Sans être homosexuel, on peut être attiré par une personne du même sexe et du sexe opposé. Le psychologue Sadasiven Coopoosamy en dit plus sur la bisexualité.

Après l’hétérosexualité et l’homosexualité, il existe un troisième penchant : la bisexualité. Encore tabou, les Mauriciens ont du mal à en parler. Toutefois, la bisexualité est une réalité. Pour le psychologue Sadasiven Coopoosamy, le sujet est très vaste.

Pour mieux comprendre la bisexualité, le psychologue estime qu’il importe d’abord de réaliser que l’être humain se laisse souvent guider par ses désirs. Et le désir ne se limite pas à un sexe en particulier.

« On peut remonter dans le temps pour comprendre la bisexualité, mais en résumé, la bisexualité concerne ceux qui n’ont pas fait le choix d’être hétérosexuel ou homosexuel », explique-t-il. Il souligne aussi que le degré d’attirance est très varié.

Toutefois, avant de faire ce choix, de nombreuses personnes font face à des moments difficiles. « On remarque aussi que les gens ont du mal à se comprendre. On a toujours été conditionné à aimer un seul sexe, que ce soit le sexe opposé ou le même », souligne-t-il. Avoir une attirance pour les deux sexes pourrait ainsi être perturbant pour de nombreuses personnes, surtout les adolescents.

« Dans la plupart des cas, les bisexuels consultent parce qu’ils se sentent perdus. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il y a une ambivalence et les sentiments ne sont pas nets et clairs. Cela peut être une phase très difficile dans la vie d’une personne », précise-t-il.

Il explique que la bisexualité est très abstraite. « On peut être en couple, aimer profondément une personne, quel que soit son sexe et en même temps, ou plus tard, réaliser qu’on est également attiré par une personne de l’autre sexe », ajoute-t-il.

Ainsi, l’attirance pour un sexe n’empêche pas le fait d’être attiré par un autre sexe. Pour être précis, le psychologue ajoute que « les personnes bisexuelles aiment simultanément ou à des périodes distinctes de leurs vies, des hommes et des femmes ». Avoir de l’attirance pour une femme et un homme est donc bien réel.

L’asexualité

Si les bisexuels sont attirés par les deux sexes, il existe un autre type de sexualité qui regroupe les personnes n’ayant aucune envie. En effet, il est également possible de ne ressentir aucun désir sexuel et la vie sans le sexe peut être tout à fait normale. Ces derniers sont connus comme des asexuels et le manque de désir ne les affectent pas.

Ces personnes n’ont ni l’envie ni le besoin d’avoir une vie sexuelle. L’asexualité concerne les célibataires, mais aussi des personnes en couple qui n’accordent pas une importance significative à l’acte sexuel.

« Cela peut être frustrant pour son partenaire. Il faut que tous deux en parlent. Car pour la personne asexuelle, ne pas avoir envie est tout à fait normal, alors que son partenaire n’est pas du même avis », indique le psychologue. On reconnaît un asexuel par son abstinence sexuelle. Sans se forcer, l’asexuel n’a pas de désir ou d’attirance sexuelle.

Pour le psychologue, « c’est la société qui fait croire que la sexualité est indispensable à la vie. Certaines personnes peuvent ne pas penser pareil et pour ces dernières, d’autres centres d’intérêt prennent le dessus. » Pour notre interlocuteur, l’asexualité est même devenue une orientation sexuelle tout comme l’hétérosexualité, l’homosexualité et la bisexualité.

Toutefois, l’asexuel doit impérativement montrer à son partenaire qu’il n’est pas la cause de ce désintérêt. « C’est là où le bât blesse. Il ne s’agit pas d’impuissance, mais d’un choix et d’un mode de vie. On pense souvent qu’on n’est pas à la hauteur au lit et de ce fait qu’on n’est pas assez attirant. Il faut que la personne asexuée rassure son partenaire », dit-il.

« Cela dit, on peut être asexuel et romantique ; asexuel et attentionné. On ne définit pas un asexuel comme une personne distante et froide. Bien au contraire, il se pourrait que seul l’acte sexuel ne l’intéresse pas », fait observer Sadasiven Coopoosamy.

Vos Commentaires

Articles Liés

Back to top button
Click to listen highlighted text!