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Ostéoporose : un lien établi entre pollution atmosphérique et risque de fracture

Au-delà du risque cardiovasculaire et respiratoire ou même de cancer, vivre longtemps dans une zone très polluée pourrait augmenter le risque de fracture liée à l’ostéoporose, surtout chez les seniors, indiquent deux nouvelles études américaines publiées dans la revue The Lancet Planetary Health.

Être exposé à des niveaux élevés de particules fines (PM2,5) pourrait accélérer la perte de densité osseuse et augmenter le risque de fracture, avancent des chercheurs de la Columbia University’s Mailman School of Public Health de New-York.

À l’instar des composés toxiques contenus dans le tabac, la pollution atmosphérique pourrait générer de l’inflammation et du stress oxydatif conduisant à une perte osseuse.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mené deux études en parallèle. La première a évalué le taux d’admissions à l’hôpital entre 2003 et 2010  pour des fractures associées à l’ostéoporose chez des patients de plus de 65 ans. Même une petite augmentation de concentrations en particules fines mène à une augmentation des cas de fractures osseuses chez les personnes âgées à faibles revenus, affime l’étude.

La seconde étude a suivi sur la même période 692 hommes âgés en moyenne de 47 ans et disposant de faibles revenus, dans la région de Boston (États-Unis). D’après les observations, les participants vivant dans des zones avec des niveaux supérieurs de particules fines et de noir de carbone, une substance émise par les voitures, avaient une production inférieure d’hormone parathyroïdienne (PHT), déterminante dans l’augmentation des niveaux de calcium dans le sang, clé pour la santé des os.

Les vitamines B capables d’atténuer les effets de la pollution

Autre constat : les participants à l’étude affichaient une moins bonne densité osseuse comparativement aux hommes exposés à des niveaux inférieurs de polluants.

En avril dernier,  la même équipe de chercheurs a publié des travaux montrant que des suppléments de vitamines B (50mg de B6, 2,5mg de B9 et 1mg de B12) pouvaient atténuer les effets toxiques de la pollution atmosphérique sur le système immunitaire et cardiovasculaire. Pour l’heure, les scientifiques ne se prononcent pas sur l’ efficacité de ces vitamines sur l’amélioration de la densité osseuse.

Avec le vieillissement de la population – en 2025, une personne sur trois aura plus de 60 ans, soit 20 millions d’individus – il faudra s’attendre à 491.000 fractures liées à des problèmes de densité osseuse en 2025, contre 376.000 en 2010, selon les spécialistes rhumatologues de l’Association française de lutte anti-rhumatismale (AFLAR). Aux États-Unis, les spécialistes relèvent deux millions de fractures par an limitées à de l’ostéoporose.

Les chercheurs concluent que la pollution atmosphérique constitue un facteur de risque de fracture au même titre que le tabagisme ou le manque d’activité physique.

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